Tornado Bees vs. Flying Sharks : résumé d’un choc de titans

Ce vendredi, les Tornado Bees recevaient les Flying Sharks pour le plus grand plaisir des fans de la balle orange. Un casting cinq étoiles, qui ferait pâlir pas mal de précédentes éditions. Quoi de mieux que les meilleurs joueurs de la ligue pour disputer le 71ème All Star Game de l’histoire de la NBA ? Exit le concours à trois points, on range également les gros panneaux ou il y est inscrit « 50 », ciao le skills challenge et basta le match rookie / sophomore en mode USA vs. the World. Bref vous l’aurez compris, c’est le plat principal, c’est le match des étoiles.

L’ambiance commence à grimper au St Jean Stadium où les deux équipes entament leur échauffement habituel sous les acclamations du public. L’atmosphère est déjà suffocante, on se croirait revenu en 2016 à l’Oracle Arena…

Les deux coachs qu’on n’a pas encore mentionnés ne sont plus vraiment à présenter, mais on va le faire quand même. Au cas où vous seriez plus Shanghai Sharks que Flying Sharks on vous remet, le coach des requins bleus n’est autre que Mani Deïz, ancien disciple de Popovich, le gourou des Spurs (pas ceux de Tottenham je vous rassure). En face de lui, Emmanuel Decourt, qui à fait ses armes en G-League avec les Sioux Falls (le roster G-League du Heat de Miami) avant d’être coach assistant d’un certain Erik Spoaelstra. Ce duel (aussi) promet d’envoyer du bois, comme un Pat Riley vs Phil Jackson des 90’s.

Coup de sifflet, entre deux, le match des étoiles débute enfin, bienheureux celui qui arrivera à prédire le score exact.

Un match plaisant qui débute par une très bonne prestation des Spliff’ Brothers, on parle bien entendu de l’espagnol Caballero et son acolyte de toujours, le belge JeanJass. 2/2 derrière l’arc pour les deux compères, de quoi poser de bonnes bases pour la suite. La réponse des Bees ne tardent pas à se faire sentir, coup de chaud d’entrée du meilleur sixième homme de l’année, ce bon vieux Limsa et de sa capacité à pénétrer et conclure de façon toujours très acrobatique. Son entente avec Flynt fait un bien fou à la circulation de balle des Bees et canalise pas mal l’inoxidable Hartigan qui loin de faire figure d’épouvantail, distribue encore quelques beaux pruneaux en tête de raquette. Malgré tout, le match est très serré dès ce premier quart temps avec en face un Kéroué solide dans son rôle en sortie de banc des Bees.

Une rencontre qui va se découvrir lors du deuxième quart-temps. Les Sharks décident de faire pleuvoir de toutes parts, à commencer par Seyté qui au gré du vent (ou plutôt ici de la pluie), fait briller son équipe de par sa technicité et ses innombrables courses. Y a pas à dire, le déplacement sans ballon c’est la spécialité du joueur belge, qui fait passer son vis-à-vis pour un vulgaire joueur de colin-maillard. Côté abeilles (s/o le Wu) c’est à l’intérieur que ça se joue : le vieux briscard Guad montre qu’il en a encore sous la semelle et en profite pour distribuer quelques pains par-ci par-là, histoire de rappeler que le monsieur est plus Montreuil que Montreux, et ça ne fait pas rire les mouches. A ses côtés au poste 4, nous avons Lpee, le ROY (rookie of the year) de 2016, le genre de gars qui te rappelle qu’on ne touche pas si facilement au grisbi, surtout quand c’est le sien. Au poste (s/o Quentin Dupieux), comme dirait le sage Jacques Monclar, c’est de l’argent au coffre. De l’autre côté, en attaque les Requins galèrent à trouver des solutions, et petit à petit l’écart grimpe en faveur des Abeilles.

Au retour des vestiaires la donne change avec un retour en grandes pompes des Sharks. En parlant de ça on notera la prestation unique de Char (s/o Ben-Hur) qui passera le reste de la rencontre avec les lacets défaits. Mais rassurez vous, pas de tragique ici, ça n’empêchera pas le garçon de planter dix pions dans le quart temps, à 5/7 au shoot. L’écart se réduit pour finalement terminer à -2 à une minute du buzzer de fin quart temps, moment choisie par HAM aka Doc Brown pour franchir les 88 miles à l’heure et nous faire une espèce de session T-Mac face à San Antonio : 13 points en 50 secondes. Le Doc a pris feu, puissance émise : 2,21 gigowatts et nous voilà à +11 pour les jaunes et noirs.

Quatrième quart, c’est parti. Les Sharks doivent recoller au score s’il ne veulent pas définitivement couler dans cette rencontre. Mais le coach Mani Deïz n’est pas comme les autres et a encore quelques cartes dans sa manche avec l’as des as (s/o Bebel) Anton Serra qui rentre à la mène pour distribuer quelques caviars dont il a le secret. A croire que le roster des deux équipes de ce soir est infini… Plusieurs stops, des contre-attaques conclues par Aketo (rappelons à certains qu’il n’y a pas de hors jeu au basket) et revoilà les selachimorphas qui luttent à nouveau pour le gain du match. Il reste sept minutes, moment choisi par Hunam pour planter deux flèches du parking et fermer la bouche de certains détracteurs (ils en gardent probablement un goût amer). La réponse (s/o Allen Iverson) des Sharks ne se fait pas attendre, par l’intermédiaire de Vîrus dont les coupes incessantes en backdoor donnent le tournis à la défense des insectes hyménoptères. « He can’t guard me, he can’t follow me » peut-on lire plusieurs fois sur les lèvres de l’ailier shooter… Moment choisi par le coach des Requins Volants pour poser un temps mort. Egalité, il reste moins de cinq minutes, « Attention, c’est le méga mucho money time » dirait Georges Eddy. En effet nous rentrons dans les dernières minutes et l’oxygène commence à se faire rare.

Le jeu reprend dans un St Jean Stadium qui prend des allures de four. Les joueurs sont de moins en moins lucides et chaque possession est ô combien importante. Balle à celui que l’on surnomme Evil V. Celui qui a gagné le concours de dunk la veille fait à nouveau parler sa double détente avec un tomar qui restera probablement dans les annales. Poussez vous, toute la famille est sur le poster, la photo est incroyable, Vince Carter et Fred Weis n’ont qu’a bien se tenir. +2 Tornado Bees et bientôt +4 et +7 avec la faute grâce au chantier dans la peinture de Senti (s/o Cazorla) qui en plus de fournir moultes secondes chances via ses rebonds offensifs, déroule tout son savoir faire sur ses écrans et ses rolls.

Au final, une belle victoire des Tornado Bees. Mais on retient surtout que cette rencontre est la plus belle de toute l’histoire des All Star Game. On a eu de l’attaque à outrance, des match up incroyables, des moves qui resteront dans les mémoires et surtout de la défense. Une pratique qui avait fortement disparu lors de ce fameux rendez-vous annuel du mois de février. Une édition à marquer d’une pierre blanche, vivement l’année prochaine !

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