Aspect Mendoza & El Cotola – l’interview « Les Gens D’Air »

Après un premier EP sorti il y a 6 mois, l’album Les Gens D’Air du duo du même nom formé par Aspect Mendoza et El Cotola est enfin sorti le 24 novembre dernier. Nous avons voulu en savoir davantage sur les coulisses du projet réunissant ces deux gros noms du rap québécois…

Vous venez de sortir un projet ensemble, qu’est-ce qui vous a réunis ?

LGD : La musique. Il y a quelques années, au temps de Myspace, El Cotola a découvert une impro d’Aspect sur youtube et l’a contacté, convaincu qu’il pratiquait cet art facilement, comme il respirait.

Racontez-nous le processus de création de l’album, vous avez tout enregistré ensemble, dans le même espace physique disons ?

LGD : À environ 90%, c’est l’idéal, on écrivait parfois chacun de notre côté, question de se préparer mais la plupart des morceaux ont été écrits ensembles. D’où la chimie qui fait son effet…

Les thèmes sont variés, comment se sont faits les choix ? L’un de vous arrivait avec une idée, et l’autre se greffait dessus, ou vous avez tout planifié ensemble en amont ?

LGD : On a tout choisit ensemble, le beat doit inspirer puis évidemment, on doit être les deux d’accord, en général. On essaie également de se tenir à l’affût de ce qu’il se passe autant dans l’actualité qu’ailleurs, que ce soit dans le hip-hop ou autre. Mendo, vu que Cotola était sur la production, était parfois en avance mais la plupart des sujets étaient débattus, comme un genre de comité.

Pourquoi avoir sorti un EP avant ? Une sorte d’échauffement ? Quelle évolution voyez-vous entre l’EP et l’album ?

LGD : Bien sûr, pour réchauffer l’auditoire à notre existence, personne ne connaissait le nom ‘’Les Gens D’air’’, alors il fallait démontrer ce qu’on sait faire et leur montrer qu’on existe. Les gens avaient, au Québec ou ailleurs, peut-être entendu parler de chacun de nous en solo ou autre mais il fallait mettre notre nom sur la ‘’map’’ comme ils disent ! Mais les choix qui étaient assez bons, mais qui n’ont pas fait l’album, ont fait l’EP. L’album est beaucoup plus musical, plus soigné, plus travaillé côté paroles, etc.

Cotola on t’a beaucoup vu aux côtés d’Obia Le Chef, là tu reviens avec un autre projet en duo. C’est un mode de fonctionnement qui te convient mieux que le solo ?

COTOLA : En effet, j’ai toujours trouvé que c’était la manière plus classique d’approcher un album. On a juste à écouter Eric B & Rakim, Pete Rock & CL Smooth, GangStarr, etc. où la chimie du producteur et du MC est juste magique. On peut vraiment se concentrer chacun dans notre univers à créer un tout. Un peu comme une dualité ente le yin et le yang, les contrastes de styles et de philosophies. C’est plus facile de garder la ligne directrice sur le concept.

On apporte chacun notre propre style, nos vécus et nos ‘fanbase’ tous dans le même bassin. C’est sûr que ce n’est pas tout le monde qui va adhérer à cause de ça mais on bâtit ensemble une œuvre commune. Avec le temps on ne devient pas seulement des associés mais des grands amis.

Mendo, toi qui es un habitué des solos, qu’est-ce qui t’a motivé à partager le taf ?

MENDO : Les beats de El Cotola ! Haha ! J’ai toujours eu des projets avec d’autres personnes quand même, ça pousse le niveau beaucoup plus loin, c’est plus inspirant, etc. Mais là dessus Coto’ m’a poussé vraiment loin…

On t’entend d’ailleurs sur des prods plus actuelles sur ce projet… Vous êtes tous les deux beatmakers, avez-vous travaillé les instrus ensemble ?

MENDO : Pas beaucoup, parfois je suggérais des trucs ici et là, mais quand j’feel le truc, je choisis le beat et ça m’inspire, c’est primordial !

Vous suivez ce qui se fait en France ?

LGD : On essaie, entre deux instrus, une pratique et des heures de studio, à part nos vies réglementaires, même si c’est difficile. J’en découvre toujours des nouveaux et j’aime encore certains vieux de la vieille comme Lino, Youssuoupha, Médine, etc. Mais étant plus jeune, j’étais plus connaisseur (Mendo), j’commandais des albums en exportation qui coûtait assez chers. Puis j’en avais plein !

Cela vous inspire-t-il ?

LGD : Bien sûr, tous à différents degrés. Ça nous a toujours inspiré au Québec, et ça continuera !

C’est quoi la suite pour chacun de vous ?

LGD : La promotion et la distribution de l’album, en indépendant disponible depuis le 24 novembre 2015 sur toutes les platesformes digitales telles iTunes, Spotify, Tidal, Amazon, Google Play, Deezer, Shazam, etc.  Et, surtout, le lancement officiel, avec un band de musiciens, le 12 février Ô Patro Vys, au 356 Avenue du Mont-Royal E, Montréal, QC, Canada.

MENDOZA : Un autre projet verra le jour en solo, bien sûr, je ne suis pas encore prêt d’arrêter et j’ai déjà de bons petits morceaux qui baignent dans l’huile et qui s’en viennent avec comme à l’habitude, des clips pour les accompagner. J’ai aussi deux gros morceaux qui s’en vient sur deux compilations bien de chez vous, une nommée Liste Noire et une autre nommée Originales Gargouilles vol.2, sur un gros instru de Axxizle!

COTOLA : Mis à part tout ça, soyez à l’affût car je vais sortir pour la première fois dans ma carrière un album solo et d’autres projets instrumentaux.

0006174622_10

[bandcamp album=4141884843 bgcol=FFFFFF linkcol=4285BB size=grande]

Les Gens D’Air : disponible depuis le 24 novembre

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager avec les petites icônes ci-dessous, et à rejoindre la page facebook  ou le compte twitter du Bon Son.

Partagez:

Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.