Entretien avec IAM pour la sortie de Yasuke

Pour la sortie de Yasuke, IAM nous a reçu dans les studios La Cosca, dans les hauteurs de Marseille, pour une entrevue autour de nos impressions sur leur nouvel album. Le rendez-vous obtenu, l’objectif était d’aller droit au but durant cette interview, l’attaché de presse ayant prévenu : « Merci d’être bien à l’heure voire en avance, de respecter le timing car la journée est hyper chargée et de prévoir court car les membres d’IAM sont souvent très exhaustifs dans leurs réponses ». Au final, le temps imparti a été dépassé, Akhenaton, Shurik’n, Kheops et Imothep (Kephren n’était pas présent) étant effectivement très bavards dès qu’il s’agit de parler de leur album, de leur processus créatif, de la scène, de l’évolution du rap, du hip-hop, de musique en général, de la société et de certains rêves.

A l’écoute de plusieurs titres (« Self made men », « On va les zinguer », « MC tu perds ton sang-froid », « La fin des illusions »), j’ai l’impression que vous avez envie de mettre les points sur les i, de poser les poings sur les MC, comme disaient Intouchables, envie de prouver aux mauvaises langues que vous rappez encore comme disait plus récemment Kery

Akhenaton : Ce n’est pas une réelle volonté de vouloir prouver. Je pense qu’on a voulu réorienter l’album vers quelque chose de plus hip-hop. Et c’est vrai qu’en France, la culture du battle rap et de l’egotrip a été très mal comprise. Mais dans les premières heures du rap, de 1972 à 1981-1982, il y avait essentiellement de la joute verbale donc c’est quelque chose qui s’inscrit dans une longue tradition de battle, de poésie, de se mesurer, ça se rapproche limite plus d’un sport que d’une musique.

Sur cet album, l’envie était d’avoir de l’énergie. Yasuke ressemble plus à un album des débuts d’IAM. On retrouve les rouages qu’on pouvait avoir dans Planète Mars et dans Ombre est lumière. Après honnêtement, tu as 50 piges, 35 ans de carrière, tu as prouvé quelque chose. Sans aucune prétention, on n’est plus dans ce truc, on est juste dans le jeu, dans le fait de s’amuser, de faire des morceaux. Si on prend le quotidien d’IAM, on se vanne entre nous, toute la journée, non-stop, et dans les morceaux, il y a un peu de ça qui a transpiré, comme dans « Omotesando », par exemple, où on retrouve ces formes de vannes.

Après, « MC tu perds ton sang-froid », c’est un sujet qu’on a traîné depuis très longtemps, sur notre conception du hip-hop, du rap, sur le maintien d’un cap. Mais on peut évoluer, on peut changer, parce que le rap évolue, change. Quand on a commencé le rap, on rappait sur des trucs de disco, après on rappait sur (il mime les bruitages d’une rythmique binaire), après on a rappé sur des musiques samplées, donc le rap change sans cesse, ce n’est pas ça qui est discuté, c’est plus les changements de carrière quand on est connu pour essayer de raccrocher le wagon de ce qui fonctionne.

Kheops : De surfer sur la vague…

Akhenaton : Notre position est qu’il faut maintenir le cap et le public raccrochera à ce que le groupe crée, à ce qu’il défend artistiquement, avec ses convictions.

Dans l’album, on relève aussi des morceaux à thème, des exercices de style comme dans « Le train de l’argent » ; vous avez essayé d’équilibrer ou c’est l’inspiration qui vous a amené vers et de l’egotrip et des morceaux à thème ?

Shurik’n : En fait IAM, ça a toujours été ça. Après il y a eu des périodes où certains aspects étaient plus dominants que d’autres. Cet album a été influencé par le fait qu’on vient de passer deux ans sur scène, qu’on avait un show assez énergique et qu’on a commencé à penser au futur album pendant la tournée. Et c’est vrai que ce qui ressort peut être, c’est le côté hip-hop, mais on a toujours fait ça. On a toujours voulu arriver différents de l’album d’avant. On ne s’est jamais mis en compétition avec les autres. Chacun a son créneau et il y a une vérité par groupe au final. Mais on a toujours voulu être meilleurs que nous. Donc si demain, Éric (Kheops) trouve un scratche qu’il n’a jamais fait, une nouvelle technique, un nouveau son, bien sûr que ça va nous émerveiller ! De la même façon que si Chill et moi on trouve une nouvelle façon de rapper, un flow inédit, ça va nous donner des idées.

Kheops : De nouvelles instrus aussi peuvent nous influencer !

Shurik’n : Si cet album est énergique, c’est aussi parce qu’on sort de scène. On a envie de penser nos albums de plus en plus de façon scénique.

Kheops : C’est pour ça qu’on cherchait des instrus dynamiques, pour kiffer !

Shurik’n : C’est pour ça qu’on a fait pas mal de morceaux egotrips, de battle rap, mais on en a toujours fait. On ne s’adresse à personne, on s’adresse à nous-mêmes, à nous dans l’album d’avant, en disant : «  Je viens être meilleur que toi et je te le prouve ».

Akhenaton : Ce que dit Jo (Shurik’n) est intéressant parce que ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a 16 titres dans l’album, mais il y en a 34 qui ont été fait, donc on n’en choisit que certains. Donc si on remplaçait six ou sept titres de battle rap par des chansons, l’album aurait une autre couleur. C’est nous qui avons voulu mettre cet aspect en avant, énergique, qui se défend sur scène

Shurik’n : Et il se trouve que ces morceaux-là étaient les meilleurs des 34.

Kheops : Pour nous 5, à ce moment-là, c’était les morceaux qu’on a le plus kiffé.

Akhenaton : On ne détient pas la vérité. Par exemple, sur Revoir un printemps, le titre « Où va la vie ? » a beaucoup plus marché que les singles de l’album. Les morceaux choisis symbolisent notre vérité au moment où on choisit l’album. Les chansons comme « Les choses telles qu’elles paraissent », on a décidé d’en mettre moins sur cet album, pour privilégier les morceaux où on part avec la baïonnette. Plus que de mettre les choses au point, on l’a plus fait dans l’esprit d’un battle de break. Ce que j’adore chez les danseurs, c’est que dans leur battle, c’est ardu, on se moque, on se vanne, on va chercher le meilleur de soi-même, mais à la fin, on s’étreint. Les gens nous disent : « Alors ? De qui vous parlez ? ». Le jour où j’ai un nom à mettre dessus, je mettrai un nom dessus. Mais on a toujours eu ce truc de faux MC, de MC imaginaire, parce qu’on est issus de la culture américaine. Qui veut se sent concerné.

Vous faites un rap strict, « orthodoxe », « classic », avec des morceaux denses qui disent des choses et dans le même temps j’ai trouvé que vous avez mis beaucoup de mélodies, que les flows sont variés, que vous chantez davantage, notamment toi Jo, que les morceaux sont plus aérés, avec des variations de voix, avec des formats de morceaux variés avec deux couplets, des ponts...

Akhenaton : C’est rigolo que tu dises ça parce qu’on l’a voulu. On se disait : «  on laisse jamais l’instru tourner, on remplit toujours les morceaux, quitte à faire des couplets fleuves… ». On en a parlé avec Jo dès le début de l’écriture.

Shurik’n : Dès les albums précédents, on s’était dit qu’il fallait sortir de cette structure couplet-refrain-couplet-refrain, elle n’est pas obligatoire !

Kheops : C’était un format radio à l’époque. Qui est caduc pour nous.

Akhenaton : Je me réjouis aussi d’un truc, c’est par rapport à l’apport du chant. J’ai toujours trouvé que la mélodie apportait quelque chose au rap, comme le fait Anderson .Paak ou Kendrick Lamar ou même A$ap Rocky. A une époque, dans Métèque et Mat, quand j’avais fait le morceau « Au fin fond d’une contrée », je chantais et c’était une hérésie en 1995. On disait : « Comment ? Il chante ?! ». C’est vrai que maintenant on a la chance que ce soit beaucoup plus accepté, plus ouvert. Et les gens comprennent que le reggae ou la soul font partie de notre art, de notre branche musicale, sans que ce soit une hérésie. Dans Rêvolution, il y a énormément de reggae…

Dans Saison 5, Jo tu chantais déjà, et on se demandait si c’était Saïd ou bien toi ?

Shurik’n : Il y a toujours eu la soul présente chez nous. Après on faisait chanter ces passages dans nos morceaux par d’autres, parce que Saïd n’était pas encore là et moi je n’aimais pas trop ma voix chantée. Accepter ma voix chantée, c’est récent.

Kheops : 2019 ça y est, il l’aime. (rires)

Akhenaton : Je l’ai tanné ! Parce qu’il chante quand même largement mieux que moi et paradoxalement, j’ai plus fait de morceaux chantés que Jo, comme « Du mauvais côté des rails », « Ma conscience », où ça chante ou bien ça rappe avec des mélodies alors qu’il a la capacité de faire les deux.

Kheops : Sur Rêvolution, il a chanté mais il n’a pas voulu laisser les chants…

Akhenaton. On négocie, on négocie… (sourires)

Kheops : On s’habitue plus à sa voix qu’à celle d’autres personnes et au final, les autres chantaient ce qu’il chantait lui, alors qu’il chantait mieux ! Et il était là : « non mais je ne veux pas, je préfère que ce soit quelqu’un d’autre… » (rires)

Akhenaton : Mais je pense que ça apporte vraiment quelque chose et on le voit sur scène. Ça permet de faire respirer des morceaux ! Sur la dernière tournée, dans « Petit frère », on break le morceau et on envoie la version reggae, avec le refrain complètement chanté, ou « Chez le mac », c’est de belles respirations qui permettent de faire d’autres choses, d’autres structures de morceaux classiques et de les amener ailleurs.

La scène structure et oriente beaucoup votre processus créatif, à croire que le disque est un prétexte pour refaire de la scène.

Shurik’n : Complètement ! T’as fait la question et la réponse.

Quand est-ce que j’intègre le groupe alors les gars ? (rires)

Shurik’n : On en discute tout à l’heure…

Kheops : Faut se jeter du haut d’une falaise !

Shurik’n : On est un groupe de scène, on faisait des scènes avant même notre première galette vinyle. C’est par la scène qu’on a vécu nos plus grands moments et c’est par la scène qu’on vend du disque, tout bêtement. On a une certaine ligne de conduite sur scène, c’est ce que les gens, je pense, aiment bien aussi. Comme sur disque, on essaie d’arriver différents, de penser notre musique comme de la musique et pas que comme du rap. C’est pour ça qu’il nous arrive de faire des parenthèses jazz, des parenthèses reggae, mais aussi au niveau des décors, de la mise en scène. On essaie d’être fidèle à ce que l’on aime et de pousser plus loin le concept.

Akhenaton : On essaie de satisfaire tout le monde aussi quand on fait de la scène : on fait des grands festivals, des grandes salles et après on fait volontairement des petites salles pour pouvoir être proches des gens parce qu’il y en a qui n’aiment pas venir voir IAM à Bercy ou dans les Zéniths. Le défaut c’est que dans beaucoup de salles en France ç’a été complet en quart d’heure donc on se prend dans la gueule : « Pourquoi vous ne faites pas plus grand ? ». Lors d’un zénith, on va avoir les moyens financiers de faire un gros décor et faire un spectacle qui s’approche du théâtre ou alors d’avoir des musiciens. Mais comme tout le monde l’a fait ces dernières années, alors qu’on le faisait dans les années 2000, on a arrêté de tourner avec un live band. Et quand on est dans des petites salles, on est plus à l’énergie, les gens nous voient de près…

Et ça permet d’aller dans d’autres territoires, parce que toutes les villes n’ont pas un zénith…

Akhenaton : C’est vrai.

Shurik’n : Après en 30 ans, je peux te dire que le territoire on l’a arpenté !

Oui mais les jeunes ne vous ont pas forcément encore vus.

Shurik’n : Les grandes salles c’est bien, les décors, les machins, etc, mais dans les petites salles, il y a de la proximité, tu vois les expressions du public, comment ils vivent le truc et en terme d’énergie comme disait Chill, d’adrénaline, c’est complètement différent d’une grande salle.

Dans « Les choses telles qu’elles paraissent », « Le train de l’argent », « Qui est ? », « Quand est-ce qu’on s’aime ? », vous faites l’éloge de la subtilité, de l’intelligence, du bon sens. N’est-ce pas difficile de soigner le fond alors que la forme prime de nos jours dans le rap ?

Akhenaton : Des fois les gens nous disent : « On comprend pas IAM », « Y a trop de mots », « C’est  compliqué »… Quand je parlais de maintenir le cap, je ne pense pas qu’il faille faire des morceaux qui s’adaptent à l’époque, mais l’époque doit se re-calibrer à des choses beaucoup plus subtiles. La disparition de la nuance c’est grave. Maintenant tu fais une plaisanterie, les gens n’ont plus aucun second degré sur internet. Tu fais une plaisanterie sur le foot, ce n’est pas compris du tout. Là tu te dis c’est crabe-land, il y a des crabes, ils ne comprennent pas et pourtant c’est pas sorcier. Je pense que ça n’a rien à voir avec la sémantique ou le vocabulaire, je pense que les gens, sur internet, ont appris à camper dans leur position et à ne pas se déloger du trou dans lequel ils se sont eux-mêmes logés. Nous on a choisi de rester dans notre direction, dans notre créneau, on continue de faire des morceaux qui sont plus complexes.

Imothep : J’ajouterai que ce sont des réflexions qu’on entend depuis nos débuts. On nous a un peu catalogués dans les rappeurs intellos, qui utilisent beaucoup de mots dans les morceaux, ce qui est quand même ahurissant et c’est vrai qu’avec l’époque ça ne s’arrange pas. Ce n’est pas qu’il y a une prime à la bêtise mais avec tout ce qui est fake news, il y a une espèce d’ignorance qui est entretenue, y compris dans les nouveaux médias. Ça devient de plus en plus compliqué de chercher la complication, de chercher un peu à élever le niveau. T’es de suite catalogué dans les intellos, les abstraits.

Akhenaton : Par exemple dans la litho, pour mon couplet sur « Yasuke », j’ai fait une traduction du couplet. Parce qu’il est uniquement métaphorique.

Si on avait plus de temps, il faudrait qu’on aille sur Rap Genius et qu’on fasse une explication de chaque couplet. Faudrait qu’on le fasse ! Parce que des couplets ont des sens à tiroir, des sens cachés. Au début de « Yasuke » je dis : « Comme la tempête, on est venu de loin à l’horizon, anneaux brisés aux pieds, dragon noir brodé sur l’oriflamme ». « Comme la tempête, on est venu de loin à l’horizon », les gens ont peur en Europe des gens qui viennent en bateau, donc on vient comme la tempête. « Anneaux brisés aux pieds », on part de Libye, où on était sur le marché aux esclaves. Et « dragon noir brodé sur l’oriflamme », seul le courage est sur notre drapeau. Ou le début du morceau « Eldorado » : « J’ai prié Jésus de me sauver, il m’a regardé sans bouger, l’air triste, la tête tordue alors j’ai mis le silencieux armé et shooté, encore un corps dans le vide ordures ». Là, ça parle d’Hernan Cortés en fait. Sous-entendu : « on était venu évangéliser ces sauvages d’indiens, j’ai essayé de leur amener le bien, de faire le bien pour moi-même mais je n’ai pas réussi à résister quand j’ai vu l’or, je les ai tués et je leur ai pris ». Voilà, très simplement.

Sur l’album, les scratches sont omniprésents, le mot « hip-hop  » revient souvent dans les morceaux, ce qui est rarissime dans le rap actuel ; vous sortez votre dixième album en 30 ans de carrière, le rap est partout, le break sera aux J.O. de Paris 2024. Est-ce qu’on a gagné ? Est-ce que le rap a tué le hip-hop ? Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?

Akhenaton : (il coupe) A moitié plein, toujours, c’est la philosophie du groupe. On est toujours dans le positif et il faut voir les victoires que notre culture a remportées. Après quand on fait dans la masse, il y a des choses qui sont discutables, discutées. Mais en ce qui nous concerne, je suis assez fier. Je vais encore citer Pascal (Imothep) mais l’autre jour il disait : « je préfère la Variété d’aujourd’hui à la variété d’il y a 20 ans ». Moi aussi je m’en sens plus proche. Le hip-hop, le rap, a apporté quelque chose à la variété française actuelle.

Kheops : Moi je suis toujours aussi loin !

Akhenaton : Le rap a influencé aussi la manière de s’habiller, la manière de penser, les expressions, jusque dans la politique. Quand les politiques ont découvert la punchline, ils l’ont utilisé fortement. Il y a un combo « rap et internet » qui s’est glissé de partout dans la société.

Tout au long de votre carrière, vous vous êtes fait kiffer à travers les featurings, je pense à Method Man/Redman, ou sur le dernier album avec Femi Kuti, et sur les concerts également, que ce soit à New York, à Tokyo ou aux Pyramides, j’aimerais savoir quel sera votre prochain kif ?

Akhenaton : J’aimerais une vraie tournée au Japon, mais c’est compliqué…

Kheops : Moi j’aimerais à domicile.

Akhenaton : Toi tu aimerais le Stade Vélodrome…

Kheops : Ouais. (sourire) C’est notre pyramide à nous !

On arrive à la dernière question, je ne vais pas vous demander le bon son que vous écoutez en ce moment, j’ai plutôt envie de savoir si vous aviez une collaboration à entendre entre trois artistes, qui choisiriez-vous ? Et ça peut être rap ou pas, récent/ancien, des vivants/des morts, vous pouvez être dedans ou pas…

Imothep : Il y a un artiste qu’on voulait inviter depuis longtemps, qu’on n’a pas encore réussi à inviter c’est Stevie Wonder.

Kheops : C’est plus Rakim qui revient à chaque album, c’est pas Stevie Wonder.

Akhenaton : Stevie Wonder aussi, depuis le début. Arrête de faire ton petit dictateur. (sourires) Moi je mettrai Rakim, Stevie Wonder et…

Kheops : Dans les morts, il y en a trop ! Curtis Mayfield !

Shurik’n : James Brown oh !

Akhenaton : On a trop d’influences… Viens on tranche !

Kheops : On a droit à un mort !

Akhenaton : On a dit Stevie Wonder, on a dit Rakim.

Kheops : On mettrait pas James ? Ou Bob !

Akhenaton : Je mettrais encore du rap moi…

Kheops : Nas ?

Akhenaton : Il y en a plusieurs… Si on mettait une fille ?

(Tout le monde réfléchit…)

Imothep : Aretha Franklin !

Akhenaton : Moi je mettrai Rapsody. Je kiffe trop. Ou Benny The Butcher…

Kheops : Pourquoi pas un Planète Mars de 1990 qui ressort, avec que des featurings, de Bob Marley avec James Brown, par exemple !

Akhenaton : On part sur Stevie Wonder, Rakim et un rappeur important : Nas ? Jay Z ?

Kheops : Nas est plus dans le délire…

Akhenaton : Allez Nas ! Avec Stevie Wonder et Rakim !

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