Les coulisses de Pièces Montées racontées par Dany Dan & Kyo Itachi

Alors qu’il s’était fait rarissime ces dernières années, avec néanmoins une participation remarquée à la compilation de Kyo Itachi Solide avec le morceau « César », Dany Dan sort en compagnie du producteur masqué l’album Pièces Montées. L’occasion pour nous de nous entretenir avec eux de leur collaboration, de leur productivité, de l’attente autour de ce projet, du hip-hop, de remise en question, des featurings, ou encore de la pochette de Fifou.

Avant d’aborder directement Pièces Montées, je voudrais regarder un peu dans le rétro ; Dany Dan, en janvier 2021 tu sortais « Pop (style libre) » dans lequel tu disais : « Je reviens des abysses, quoi de plus triste qu’une page blanche ? Vous écoutez la voix d’un phénix, j’ai fait de mes larmes de l’encre. Ainsi ici aussi je ressuscite ! » Tu sortais d’une décennie où tu t’étais assez fait rare (A la régulière en 2010, Saison 2 en 2014 avec Ol’Kainry, Art Contemporain en 2017 avec Zoxea et Melopheelo). Pourquoi une si longue absence et comment as-tu vécu cette période ?

Dany Dan : J’ai passé beaucoup de temps où je bossais la musique, où je ne m’occupais que de ça, où je vivais musique du matin au soir. De l’autre côté, dans ma vie personnelle, c’était le bordel. J’ai décidé de prendre un peu de recul afin de me réorganiser. Quand je disais « je reviens des abysses », on va dire que j’ai dramatisé un petit peu. Mais par contre, « Quoi de plus triste qu’une page blanche ? », ça c’est vrai ! Si je suis resté absent un moment, je l’ai décidé. J’adore écrire, j’adore rapper, rien ne m’en a empêché, j’ai juste voulu prendre un peu de recul, surtout que des projets, des morceaux, j’en avais fait des tonnes et des tonnes… Même si je n’arrive pas au même nombre que Kyo. (rires)

Kyo, personne, pas même Jul ne peut tenir la comparaison de ton hyper productivité depuis 2010, avec plus d’une cinquantaine de projets sortis ! J’ai envie de te demander pourquoi un tel rythme ?

Kyo Itachi : Alors ce n’est pas facile à expliquer, d’autant que beaucoup de gens pensent que je fais la course, que je veux sortir le plus de projets possible. Ce n’est pas ça, c’est un rythme de vie. Ça vient de loin. Petit, j’étais quelqu’un qui avait tout le temps le trac, j’étais bon au foot et au basket à l’entraînement, mais j’avais peur en match. Même à l’école, c’était comme ça. J’étais timide et mon caractère s’est forgé avec le temps. Quand j’ai commencé à acheter des maxis de Madlib au début des 2000, il était très productif, donc toutes les semaines j’allais à Châtelet et il y avait de nouveaux maxis, des albums. Il prenait des champignons hallucinogènes, mais moi je n’étais pas là-dedans. (sourire) A partir de 2010, je sors plusieurs projets à la suite, notamment avec des américains et à mes yeux, c’était normal. En 2015, ma mère décède d’un suicide et j’y pense beaucoup, jusqu’à aujourd’hui… Ça a décuplé en moi l’envie de produire, car sans ça j’y repense, et ça ne va pas aller. Comme je vis tout seul, si je n’ai pas les machines allumées, je vais penser automatiquement au décès de ma mère. Je ne fais donc pas la course. Mais plus jeune, j’avais l’ambition d’être une légende, pas une star, mais je voulais que mon travail soit reconnu. Voilà pourquoi j’ai ce rythme, mais ce n’est pas de la prétention. Regarde, Dany Dan est unique en son genre, il n’y a qu’un seul Dany Dan, moi je me considère comme unique dans ma façon de produire, de créer, de réfléchir. C’est vrai que faire un album c’est quelque chose, mais en faire 80… (sourire) Même moi je me demande à quel moment j’ai fait tout ça ?

Dany Dan : C’est de la passion et une manière de s‘évader, c’est un peu pareil pour moi au niveau de l’écriture. C’est d’ailleurs pour ça que j’aime bien les styles libres, c’est-à-dire que tu fais absolument ce que tu veux. Tu commences une chanson avec une idée et tu ne sais pas du tout où est-ce que ça va finir.

Comment s’est déroulé votre processus de travail entre vos deux personnalités qui ont un rapport différent au temps ?

Kyo Itachi : C’est pas que Dany prend son temps… Pour avoir été avec lui pendant deux ans et avoir passé de longues heures au téléphone, je vois comment il procède. Il prend son temps pour écrire parce qu’en plus, une journée c’est très long, c’est 24 heures, mais il écrit beaucoup, il écrit tout le temps. J’ai jamais vu un MC qui écrit autant. Et vu que je produis tout le temps, ça correspond bien à sa manière de créer, il a pu avoir tout le temps de la matière. C’est comme ça que l’album s’est fait, qu’on a eu plein de versions différentes jusqu’à se mettre d’accord. Il n’y a pas eu de moment où on était en désaccord au point de s’embrouiller.

Quand votre album commun a été annoncé, cela a suscité une certaine excitation de la part d’une partie du public rap qui était pressé de l’écouter. En aviez-vous conscience d’ailleurs ? Et est-ce que ça vous a mis une pression d’être attendu de la sorte ?

Kyo Itachi : Non, pas de pression.

Dany Dan : Déjà, on n’a pas décidé de faire l’album pour exciter les gens. Ça c’est décidé au fur et à mesure. On s’est rencontrés sur la compilation Solide avec le morceau « César ». Il m’a envoyé une prod, j’ai écrit dessus, puis je lui en ai demandé d’autres. Comme je t’ai dit, j’écris pas mal donc rapidement, on a eu deux-trois morceaux. C’est là que Kyo m’a dit qu’il pouvait y avoir de quoi faire un album… On n’a rien calculé.

Kyo Itachi : Si tu m’avais dit il y a quatre ans que j’allais faire un album avec Dany Dan, je ne t’aurais pas cru. L’excitation est montée parce que Dany était un peu absent, que les gens attendaient un album et qu’on l’a annoncé dans l’émission Rap Jeu, qu’on a fait suivre ça sur nos réseaux. Après on était focus sur ce projet, j’étais concentré dessus, sans en sortir de mon côté, même si je travaillais aussi sur des trucs à moi. Mais c’est vrai que durant ce laps de deux ans, j’ai reçu beaucoup de DM sur Insta, sur Facebook du genre : « L’album avec Dany il arrive quand ? ». Pour nous, c’est que de la passion, donc on ne va pas se mettre de pression pour sortir un album. On kiffe. On est content de le faire, on est content de travailler ensemble, de donner le meilleur de nous-mêmes.

Dany Dan : Pour terminer avec cette affaire d’excitation du public et de pression, nous-mêmes ça nous a étonnés qu’il y en ait autant. Ça faisait comme si tu étais sur un bateau à voile et que le vent souffle en te portant, ça nous a juste poussés à faire l’album le plus excellent possible.

Plongeons-nous à présent dans les morceaux. Je n’ai pas le souvenir que ces dernières années, il y ait eu autant d’utilisation du mot hip-hop dans un album que ce soit dans « Place Haute explosion », « Passion » ou « Maximum », avec des références à Dee Nasty, Lionel D, aux 50 ans de cette culture, à ses disciplines, avec des scratches… Ce choix de rendre hommage au hip-hop faisait partie la D.A. ou ça s’est fait naturellement ?

Dany Dan : Je dirais plus que j’aurais du faire ça il y a dix ans. Ça fait longtemps que c’était dans mon esprit. Il fallait que je parle de ça. C’était presque logique pour moi. Je me suis justement un peu cogné la tête en me disant : « Mais Dan, comment se fait-il que tu parles de ça que maintenant ? ».

Kyo Itachi : Tu as raison, dans l’album, il y a certains hommages, à des personnes, aux disciplines, parce qu’il n’y a plus beaucoup d’albums où il y a des scratches, on oublie un peu les DJ’s.

Dany Dan : L’autre jour on nous demandait ce que représentait le hip-hop pour nous. Je ne sais pas si les gens ont oublié ou si ça c’est perdu avec le temps, mais le hip-hop c’est « Peace, Love, Unity » à la base, avec le rap, le breakdancing, le djing et le graffiti. L’alliance de cette devise et des quatre disciplines par la nation Zulu a fondé cet état d’esprit hip-hop d’où a découlé cette musique qui 50 ans plus tard est celle qui vend le plus en France et dans le monde.

D’ailleurs, aux Jeux Olympiques de Paris 2024, il y aura une épreuve de break, La Rumeur vient de sortir un nouveau film au cinéma (lire notre chronique ici), DJ Snake remplit des stades ; est-ce qu’on a gagné pour vous ? Ou le rap, qui est présent partout, a tué le hip-hop, à l’image des 50 ans qu’on n’a pas célébré en France ? Est-ce que ça donne donc une victoire à la Pyrrhus?

Kyo Itachi : D’un côté, c’est une victoire puisque le rap est la musique la plus écoutée en France, aux États-Unis et dans le monde, on est gagnants dans la diffusion, ce que ça génère comme argent, comme business, business qu’on peut faire de sa chambre même ! Mais on est perdants sur d’autres aspects, comme sur le fait que le mot hip-hop se perd et disparaît.

Dany Dan : On appelle hip-hop des choses qui ne le sont pas. Si jamais un truc s’est perdu et je dis ça sans attaquer personne en particulier, je dirais que c’est notre faute, à nous, les acteurs de ce mouvement. On s’est fait avoir par le business au fur et à mesure du temps. Pour faire des choses et avoir de l’argent, trop d’artistes ont… (il cherche ses mots), on va dire se sont vendus et n’ont pas hésité à renier la culture hip-hop. Puis, il y a eu un effet boule de neige sur l’ensemble du mouvement. Maintenant, il s’agit davantage de se faire de la thune que de développer la culture.

« Redonner du respect à la culture, voilà à quoi le biz sert »

Dan tu dis justement dans un morceau que tu ne « veux pas être de ceux que l’Histoire escroque » et dans le même temps, il y a eu le livre de Nicolas Rogès sur Boulogne, Mehdi Maïzi a beaucoup parlé de toi, comment as-tu pris ces hommages ?

Dany Dan : C’est super gratifiant. Un bouquin sur la ville d’où l’on vient, sur le style qu’on a amené, c’est inscrit pour l’Histoire. Cette phrase que tu as citée est venue surtout par rapport à une autre, en l’occurrence l’Histoire est racontée par ceux qui gagnent. J’ai plus voulu faire un parallèle en lien avec ça.

En dépit des dernières années où tu as été rarissime, on te sent très forme et tu amènes l’egotrip à un niveau élevé (on pense aux phases sur Mbappé, Picasso, quand tu dis qu’il est difficile de s’asseoir à ta table, que ton nom se trouve forcément en haut de la liste), c’était important pour toi de remettre les pendules à l’heure, de mettre du respect sur ton nom ?

Dany Dan : Je vais te répondre en deux parties. Je ne pense pas que j’aurais pu retrouver ou avoir un tel impact, si je n’avais pas travaillé avec Kyo. Je te disais tout à l’heure que l’attente du public faisait l’effet du vent sur les voiles d’un bateau, bosser avec Kyo me faisait le même effet. A chaque fois qu’il m’envoyait des sons, j’avais envie d’écrire toute la journée, d’où le côté plein de bagout, rentre-dedans, ce côté battle MC, qui m’est revenu avec le sourire.

On t’avait proposé en 2014 notre interview signature en 10 Bons Sons (à lire ici), dans laquelle on retrace le parcours d’un artiste en 10 morceaux et dans l’album tu dis « Il est difficile de faire mon best of » et c’est effectivement compliqué. Toi, tu mettrais quels titres dans un top 3 ?

Dany Dan : C’est dur ! Il me faudrait une semaine pour te répondre… (Il réfléchit) Je vais plus aller du côté symbolique. Pour un top, je dirais « Qu’est-ce qui fait marcher les Sages ? ». Dans Jusqu’à l’amour, lequel je pourrais prendre dans ce double album ? Trop compliqué. Ajoutons « Bagout », dans mon premier album et enfin un morceau avec Kyo. Je dirais « Sur mesure », j’adore ce titre ! Comment il envoie la patate, c’est un des premiers qu’on fait ensemble.

Sur l’album on sent une obsession pour être frais, tu dis « Pop est frais comme de l’or trouvé au bord d’une rivière » dans « Comme ça »; « Rien ne sait resté plus frais que lui je crois depuis l’invention des frigos » ; comment tu t’es adapté aux évolutions récentes du rap ? A moins que tu n’aies pas cherché à t’adapter, puisqu’il n’y a pas de trap, de drill, par exemple. Même question pour toi Kyo, comment fait-on pour être original tout en étant très productif ?

Dany Dan : Je n’ai pas envie de dire que c’est une affaire de travail ni de passion, mais plus une affaire de remise en question. Je suis constamment en train de me remettre en question. Quand je dis ça, ce n’est pas un manque de confiance en moi-même, mais à chaque fois je me dis que je peux faire mieux et c’est peut-être ça qui donne un effet frais. Parce qu’il ne s’agit pas de se répéter. Le seul truc que tu ne peux pas changer c’est ta voix, mais tu as juste, enfin « juste », faut être capable de se dire « attention tu as déjà fait ça » et donc faut trouver autre chose.

Kyo Itachi : Bosser avec des américains m’a fait prendre beaucoup de recul. Quand tu fais des prods tout le temps et sur plusieurs années, tu te donnes des challenges et tu te remets en question. Pour l’album avec Dany Dan, pendant ces deux ans, je cherchais tout le temps à me renouveler et à faire quelque chose de différent. Je savais qu’on nous attendait au tournant et que des gens voudraient que ça sonne comme Sages Po’, et j’ai du respect pour eux au niveau des prods, il n’y a pas de problème, mais il ne s’agissait pas de faire ça. Kyo c’est pas Melopheelo ou ceux qui ont participé aux solos de Dany. Moi c’est moi. Je suis tellement content de faire l’album avec lui que je me disais que c’était une opportunité de faire un beau projet. Je précise bien d’ailleurs que dans cet album, les charleys, les caisses claires, les grosses caisses, j’ai tout trafiqué parce que mon but n’était pas de sonner comme en 1995 ou 2010, mais justement de faire quelque chose de frais. Je me suis ouvert, dans le sens où j’étais quelqu’un de têtu et fermé en 2000 et 2010, dans le délire boom bap, puriste. On parlait dernièrement de Dre et de son exigence, c’est ce que j’ai essayé de m’imposer, en prenant du recul sur ce que j’ai fait et sur ce que je veux faire à l’avenir. Je défends quelqu’un d’écouter Pièces montées et de me dire que ça sonne comme Solide. C’est impossible (il appuie chaque syllabe). Ce n’est pas de la prétention hein ! J’ai tenté des choses, j’ai travaillé avec des compositeurs allemands, américains et français pour faire des samples, et ça a donné un côté frais parce que je ne l’avais jamais fait. Il y a 80 % de sample dans l’album et 20 % de morceaux composés.

D’ailleurs, à plusieurs moments, vous avez laissé la place à la prod pour qu’on puisse bien l’apprécier, il y a même un refrain où on n’a que l’instru, qu’est-ce qui vous a poussé à faire ces choix ?

Kyo Itachi : C’est ce que j’appelle l’intelligence musicale et c’est ce que Dany a. Dans « Otage », c’est lui qui décide de ne pas faire de refrain et c’est vrai que lorsque je l’écoute, ça fait une respiration.

J’aimerais aborder le storytelling « Émeutes » ; est-ce qu’il a été pensé, composé et écrit pendant la période des Gilets Jaunes ou suite à l’affaire Naël ? Morceau tristement d’actualité puisque récemment dans l’affaire Théo Luhaka, les policiers n’ont écopé que de sursis…

Dany Dan : Je l’ai écrit à la même période et pour en revenir au début de ta question, parce que la prod est vraiment incroyable, j’ai mis au moins trois mois, sincèrement, pour pouvoir trouver un flow qui va avec. Quand je l’ai trouvé, quand j’ai eu les patterns, etc, on était pile poil dans les émeutes. Mon seul regret… (Il cherche ses mots) j’avais trop de trucs à raconter. Donc je suis obligé de le dire vu qu’on aborde ce morceau : je me suis arrêté à un couplet parce qu’il y a une suite qui est prévue.

Abordons à présent les featurings et il y a une forme de logique à voir dans la tracklist Freeze Corleone, que tu sembles avoir influencé, au niveau de l’écriture et des comparaisons notamment, il t’a déjà dédicacé dans ses morceaux. C’est un nom qui est venu rapidement et comment la connexion s’est faite ?

Dany Dan : Son nom est venu assez rapidement. Dans cet album, on ne voulait pas beaucoup de feats, grand maximum quatre. Pour des raisons d’agenda, de tournée, on n’a pas pu avoir nos quatre invités. La connexion avec Freeze s’est faite par l’intermédiaire de connaissances mutuelles. Et comme tu l’as dit parce qu’il m’a déjà cité dans ses raps. C’est devenu un rappeur incontournable, en plus du talent immense qu’il a. Rapper avec lui, faut être prêt avec son stylo !

Par contre, j’ai été davantage surpris par la présence d’Alonzo.

Dany Dan : A la base, j’avais déjà commencé à maquetter ce morceau et c’est moi qui chantais le refrain, mais je chantais faux, ça ne m’allait pas bien. Comme pour Freeze, on avait des connaissances communes, sans parler qu’avec les Psy4, on s’était déjà croisés plusieurs fois il y a très longtemps, avant qu’Alonzo ne devienne la super star qu’il est. Il était dans notre liste, par rapport à un refrain, pour nous donner un côté plus ouvert. Mais étant Psy4 de la Rime, lui aussi sait tenir son micro.

Un dernier mot peut-être sur la pochette : est-ce que vous êtes intervenus dessus ? Je sais que Kyo tu t’intéresses beaucoup aux pochettes de tes projets.

Kyo Itachi : Dans ma discographie, il y a beaucoup de dessins, de peintures, d’illustrations, mais là on voulait une photo où on apparaissait tous les deux. Le choix a été fait sur Fifou, il nous a proposé des idées, dont celle des boucs nous considérant comme des GOAT, Greatest Of All Time. Rien à voir avec le satanisme d’ailleurs ! Pour être franc, je dois dire la vérité : au début, quand on nous propose cette idée, Dany et moi on rigole, parce que même si on sait ce que ça veut dire, le fait qu’il y ait des chèvres sur la pochette… (Dany Dan explose de rire) On ne savait pas comment les gens verraient ça ! Mais une fois qu’on a fait la séance photo, qui est une de mes meilleures journées dans ma vie de producteur, que tu as vu le professionnalisme de Fifou, la vitesse à laquelle il opère et quand tu vois le résultat, tu es convaincu. Il faut savoir que ce sont de vraies chèvres ! Pas de montage, pas de Photoshop !

Dany Dan : Deux vraies chèvres avec leur dresseur ! Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César. Au cours de la conception de la pochette, avec Kyo, on a juste dit : « Oui ». Le crédit de la pochette revient complètement à Fifou.

Kyo Itachi : Quand on a vu les rushes, tu pouvais faire dix pochettes d’album, les photos déchiraient ! Franchement, quand tu as le vinyle, c’est une pièce magnifique ! Quand on l’a eu dans les mains, on s’est check avec Dany parce qu’on vient de loin. Quand je dis ça, c’est qu’on a travaillé ensemble pendant plus de deux ans, jusqu’au résultat final et on est content, soulagé.

Dany Dan : Sans mentir, sans fausse modestie, on est vraiment parti de zéro, d’une page blanche, on n’avait pas de texte, pas de prod, on est parti de rien ! (Il appuie sur ce dernier terme)

On sent que c’est un vrai album commun, d’ailleurs les premiers mots de l’album sont : « Dany Dan Kyo Itachi ».

Kyo Itachi : Même si je n’attends pas ça de lui, c’est bien qu’il le mentionne. Il fait des phases avec mon blaze, ce n’est pas juste il me dédicace et c’est rare dans le rap français. Même si les choses changent un peu, avant le beatmaker était derrière, on n’entendait même pas son nom. Peut-être que c’était l’époque qui voulait ça ?

Crédit photo : Fifou

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