Photo : Htag art
Le parcours de Deadi a des allures de feel-good movie. Après des années de pratique en bas de chez lui, le rappeur de Poissy se fait repérer suite à un freestyle iconique massivement partagé sur le net. Tout s’enchaîne très vite. En quelques mois, il devient validé par ses idoles et entame des collaborations avec certaines d’entre elles. Ses qualités de freestyler, son humour et ses références conquièrent le public, et il se retrouve bien vite à enregistrer son premier album, Tout va. Retour sur le parcours d’un véritable passionné de rap qui surfe la vague avec le sourire.
Une grosse partie de ton public t’as découvert avec le freestyle « FDP » qui a bien buzzé. Comment l’as-tu vécu à ce moment ? Est-ce que c’est à partir de là que tu commences à sentir que tu as un vrai public ?
C’est à partir de là que je me suis rendu compte que le public qui me suivait s’agrandissait en tout cas. Sur le moment ça m’a fait un petit peu peur, car vu que c’était une blague, j’avais peur qu’on me prenne moi même pour une blague. Je ne suis pas très friand des épiphénomènes car j’aime vraiment cette musique. Je n’avais pas envie d’en devenir un. Mais ensuite j’ai eu des retours positifs de mecs que j’écoutais moi-même et ça m’a rassuré. En fait je suis un mec qui ne se prend pas au sérieux, mais qui prend quand même ce que je fais au sérieux.
Tu as ensuite sorti la mixtape BLC. Comment a-t-elle été travaillée ? Dans quel contexte s’est-elle faite ?
Je rappe depuis très longtemps de façon récréative pour les mecs de chez moi. Mais il y a peu, j’ai eu un gros problème de santé, j’ai un poumon qui a lâché : j’ai fait un pneumothorax. Les médecins m’ont dit qu’il y avait risque de récidive, donc je me suis dit que j’allais aller à la MJC et que j’allais enregistrer un truc pour les mecs qui me le réclament depuis un moment. Du coup tous les jours après le travail, j’allais sur YouTube, je chopais des instrus avec très peu de vues, histoire de ne pas avoir de soucis car je ne connais rien au monde de la musique (rires). Et j’allais enregistrer sur ces prods à la MJC à côté de mon boulot. A ce moment là il commençait à y avoir un peu plus d’engouement, du coup je me suis dit que j’allais sortir un projet comme les vrais rappeurs ! Je suis très content des textes que j’ai posé sur cette mixtape, mais tout ça a été fait au feeling, la tape n’a pas été très travaillée. Voir même pas du tout travaillée (rires).
A ce moment-là tu ne savais donc pas encore que tu allais faire un album ?
Non ! Je pense que le manque de confiance en soi doit beaucoup jouer. On m’a toujours dit « tu devrais faire quelque chose » et à chaque fois je retardais l’échéance. C’est peut être parce que j’aime beaucoup cette musique et que j’avais peur de faire un truc qui ne soit pas à la hauteur. D’ailleurs niveau texte je peux vite partir en vrille, dès que je dis un truc qui paraît mener à quelque chose d’un peu trop intelligent, il faut vite que je parle de mon chat ou d’un pote à moi. Il a fallu que j’ai des retours positifs pour que je prenne au sérieux l’idée de vraiment sortir quelque chose.
Peu de temps après ça tu as lancé un crowdfunding pour sortir un album. Comment est venue cette idée ? Etait-ce un demande du public ?
Pour ce qui est de la cagnotte, à la base, je n’étais pas très chaud. Avant 2019, je n’avais même pas de réseaux sociaux. Je ne connaissais pas bien ce système et j’étais un peu réticent à demander de l’argent aux gens qui m’écoutent. Mes potes l’ont fait de leur propre initiative, et avec le recul ils ont eu raison car ça nous a grandement aidés à pouvoir faire l’album comme je voulais. Ça aurait par exemple été compliqué de clipper beaucoup de morceaux sans ça.
Quelles ont été les différences de production entre la mixtape et l’album ? Tu as pu te professionnaliser avec le second ?
Pour la mixtape j’étais un peu tout seul, je faisais les trucs en one shot, je ne savais même pas ce qu’il fallait backer ou pas. Pour l’album je me suis retrouvé en studio avec Loko, un rappeur que j’ai beaucoup écouté et que je savais très fort en tant qu’ingé son. Avoir quelqu’un qui te dirige ça change beaucoup de choses. En fait je suis friand de ça, parce que je suis conscient de mon amateurisme en studio.
Le fait d’être entouré en général a donc changé les choses pour toi ?
Ça m’aide beaucoup pour tout ce qui est au-delà de la musique, parce que non seulement j’y comprends rien, mais en plus ça ne m’intéresse pas !
Pareil pour ce qui est technique ?
Tu sais moi il a fallu que je demande à Nizi de m’expliquer ce qu’est une instru drill. Il a commencé à m’en parler, il m’a regardé et il m’a dit « bon laisse tomber tu sais même pas ce que c’est une caisse claire ! » (rires). Le fait d’avoir des gens qui m’envoient des prods, d’avoir Loko qui gère le mix, c’était inéspéré pour moi.
Peux-tu nous parler des chois de singles pour l’album, et notamment de « Banzaï » sur lequel tu tentes quelque chose d’un peu nouveau ?
Le premier morceau c’était « Le voisin du quatrième », ce qui me faisait rire parce que c’est vraiment un storytelling pour les mecs de mon bâtiment. Ici ça a fait marrer tout le monde très très fort. Pour « Banzaï », ça a été choisi après que l’album ait été terminé. On s’est dit que le morceau était cool et qu’on ne m’attendait pas forcément là-dessus, car c’est certes du boom bap, mais c’est aussi un titre assez enjoué. Ce qui ne m’empêche pas de dire ce que je veux dessus ! En fait je pense que c’est un des morceaux les plus freestyles de l’album.
Sur cet album, tu invites deux autres rappeurs. D’abord il y a Kacem Wapalek. En écoutant l’album je me suis rendu compte que vous aviez des choses en commun dans la manière de structurer les rimes et dans les jeux de mots. Est-ce un rappeur qui t’as influencé ?
C’est un puzzle-master. Je ne sais pas si il m’a influencé car j’écrivais déjà quand j’ai commencé à l’écouter. Mais comme Vîrus, ça fait partie des rappeurs que tu écoutes et sur lesquels tu te dit « n’essaye pas de faire de la technique plus que tu ne peux, car il y aura toujours plus fort que toi ». D’ailleurs du fait que j’ai ce gimmick « Qu’est-ce qui se passe ?! », les gens venaient me voir en me disant « ah c’est marrant parce que Kacem dit ça dans 20/20 ».
Et avec Vîrus, comment s’est faite la connexion ?
Je préviens, je suis tombé amoureux du monsieur (rires). C’était un des mecs que j’écoutais le plus avant de le rencontrer déjà. A un moment, je reçois le message d’un pote qui me dit « Est-ce que tu connais un mec qui s’appelle Vîrus ? Parce qu’il a partagé le freestyle FDP sur sa page et il l’a commenté ». J’étais sur le cul. En plus quand tu l’écoutes tu as l’impression qu’il n’aime personne ! (rires). On s’est ensuite rencontré à l’Open Paradise par le biais de DJ Blaiz, qui est aussi devenu un pote. C’était fou parce que moi le premier je ne pensais pas qu’on pouvait accrocher avec quelqu’un en moins de cinq minutes, qu’il fallait du temps pour créer un feeling. Mais en fait tout le monde l’adore ! J’ai eu un peu peur quand il m’a proposé de faire un truc ensemble, je me suis dit « il va falloir casser le crayon ». J’ai commencé à gratter un truc autour de « avec des si », je me suis dit qu’il fallait faire un morceau sur lequel on se fasse plaisir au niveau du triturage des mots. Je lui ai proposé ce thème, et il adoré. Il m’a dit « ah mais en plus j’ai déjà écrit ‘avec des si j’coupe des doigts‘ ». Du coup il est parti sur l’idée de faire avec des « di » comme Deadi. Bref on est partis en couilles ! Tout ça a été une grosse surprise parce qu’il était tout en haut de la liste des mecs que j’aime le plus, et tout en bas de celle des mecs que j’imaginais m’écouter. Mais aujourd’hui je le considère comme un vrai pote.
Les deux feats sont deux morceaux conceptuels. Des genres d’exercices d’écriture. Etait-ce une volonté pour pouvoir mieux croiser le micro ?
Pas vraiment. One Drop, le mec qui a produit « J’hésite » est aussi le producteur de « 20/20 » de Kacem. Je m’étais dit « si il y a une prod qui pourrait plaire à Kacem, j’essaye de l’inviter », et c’est arrivé ! Pour moi ce n’est pas si facile car j’ai toujours peur de déranger les « vrais rappeurs ». Mais il a accepté. Moi j’étais dans une période où quelque soit la décision que je devais prendre, j’hésitais. C’est comme ça qu’on est partis là-dessus !
Niveau producteurs, on retrouve Banane qui bosse avec Vîrus, et plusieurs autres têtes connues dont Nizi. Comment tu as choisi les prods ?
En fait j’ai reçu des productions que j’ai commencé à écouter, et j’ai trouvé des très bonnes choses chez Nizi, sauf que je ne savais pas vraiment qui c’était ! C’est en cherchant que je me suis rendu compte qu’il avait notamment bossé sur le dernier ATK, album que j’ai adoré. Il y a aussi Fred Killah, l’auteur de la prod sur laquelle j’ai posé « FDP Freestyle ». D’ailleurs à la base dans ma tête c’était un américain. Je me disais, un jour un mec va m’appeler et me demander « qu’est-ce que t’as fait avec mon son ?! ». Mais finalement non c’est un mec de Nantes super gentil. Il m’a filé des prods après. Banane je l’ai rencontré en même temps que Vîrus et il m’a proposé également de m’envoyer des sons. Sur l’album on retrouve aussi Loko qui produit « Zelda », etc. Après comme souvent je fais au feeling, je commence un truc sur une prod puis je tire la ficelle pour voir jusqu’où ça va. Je suis super content de tout ce qu’on m’a envoyé, j’étais comme un gosse quand j’ai reçu les prods.
Tu a fais pas mal de morceaux sur des évènements qui tournent autour de chez toi, je pense à « La chaise » ou « Le voisin du quatrième » par exemple. Ça crée une petite mythologie. Est-ce un endroit qui t’inspire beaucoup ?
Ça vient du fait que pendant quinze ans j’ai fait du rap pour les mecs de chez moi. Du coup quand tu écris pour des gens très proches, tu sais qu’il y a des rimes qui parlent de chez nous qui vont faire les faire marrer. D’ailleurs « FDP » à la base je l’ai fait juste pour mon pote Jimmy, je ne pensais pas que ça toucherait autant de monde ! « La chaise » c’est pareil. Je me faisais chier à la fête de la musique, un pote avait ramené une chaise en bas de la tour, du coup je suis resté là et j’ai gratté ça. En fait je suis un gros fan de ce genre de conneries. Par exemple de tout ce qu’à pu faire Aelpéacha. Des choses très travaillées, mais sur des sujets légers, sans trop se prendre au sérieux.
C’est vrai qu’il y a de ça chez Aelpéacha. C’est tout un univers développé autour de petits détails.
Tu sens que c’est vraiment lui, et du coup ça me parle. Pourtant je bois pas d’alcool, je suis limite marié. C’est pas mon univers mais pourtant j’adore ça, parce que je sens que c’est sincère.
Tu sembles apprécier le storytelling. Est-ce que tous les storytelling que tu fais sont inspirés d’histoires vraies ou est-ce que certains sont des pures fictions ?
Je ne fais pas vraiment de fictions, du moins par pour l’instant. Dans « Le voisin du quatrième », tout est vrai. « RER Déprime » c’est une histoire choquante qu’on m’avait racontée que j’ai mélangée avec une autre. J’ai brodé autour des deux.
Ton rap a parfois un côté défouloir, tu aimes bien parler de « mettre des gifles » par exemple. Est-ce que tout ça est un exutoire pour toi ?
Complétement. Après je fais de la musique suivant mon humeur, parfois en miroir de ce que j’ai vécu la journée, parfois l’inverse, si j’ai vécu une bonne journée je gratte un truc vénère, et pour une mauvaise journée, un truc joyeux. Et comme les humeurs sont changeantes ça donne un peu de tout !
Un thème récurrent de tes deux projets c’est la folie. Est-ce qu’il y a une raison à cela ?
On m’a toujours appelé le rappeur fou ! (rires) C’est le cas depuis que j’ai vingt ans et aujourd’hui j’en ai trente-sept ! J’aime bien en jouer. On a toujours eu des rappeurs un peu dingues, moi j’apprécie ça. « J’suis guedin dans ma tête… » (il imite Disiz)
Ta cover reprend la typographie de Sega, et tu fais plusieurs fois des références aux jeux vidéos. Est-ce que tu es fan de ça ?
Je suis un geek de fou. J’ai un meuble de jeux-vidéos qui fait peur (rires). Je ne suis pas un gros joueur, mais j’ai grandi avec ça. J’ai eu toutes les Sega : Master System, Mega Drive, Game Gear, Mega CD, Saturn, Dreamcast, puis après la Playstation ! Ça m’a toujours accompagné. Après que ce soit Svinkels, TTC, La Caution, il y a eu plein de groupes qui faisaient des name-droppings dans lesquels un nom de jeux vidéos ou un film pouvait sortir. Quelque part parler de ce que t’aimes ça définit un peu ce que tu es. Si t’as des références un peu perchées, faut pas hésiter à les sortir car c’est ça qui fait le truc. Par exemple sur « Banzaï » j’étais content de placer : « Bestial à la Elmer, pervers à la Bérial ». Je sais que Frank Henenlotter n’a pas beaucoup été cité dans des morceaux ! J’ai fait ma noble contribution.
T’es plutôt jeu à l’ancienne ou nouvelle génération ?
A l’ancienne plutôt ! Même sur la nouvelle génération, je joue à des trucs en 2D, j’adore ça. Les gros blockbusters j’en fait quelques uns mais c’est pas forcément ce que je préfère. Dans ma collection, j’ai pas de GTA, de Call Of Duty, de Fifa,…
Dernièrement on t’a vu collaborer avec plusieurs artistes, les Svinkels, Al’Tarba, etc. Tu as même été imité par Eklips. Est-ce qu’on t’invites de plus en plus ?
Eklips m’avait prévenu avant, mais il m’a dit « t’inquiètes pas je t’ai pas fait dire trop de bêtises… ». Des invitations en feat j’en reçois mais je ne connais pas forcément tout le monde ! Après maintenant je ne connais même pas forcément les têtes importantes du rap français. Les jeunes du quartier me font écouter des trucs, mais c’est pas forcément de la musique pour moi, c’est pour eux ! Moi je suis vraiment concentré sur le fait de collaborer avec des mecs avec qui ça a du sens que je collabore. Je suis super content de faire des trucs avec des mecs que j’écoute réellement. Si c’est des anciens que j’écoutais plus jeune, la question ne se pose même pas j’y vais en courant !
J’ai vu que tu posais en freestyle sur des prods de Zoxea, Express D, etc. Tes références c’est plutôt le rap français des années 90 ?
Oui, c’est mon époque, tu peux pas lutter contre le sablier. Donc dans ce que j’écoute il y a du Express D, de la Scred Connexion, du 2Bal 2Neg’, La Cliqua, les Sages Po, etc. C’est pour ça que quand ils me contactent, ça me rend encore super heureux. Je ne me dis pas « ah si ça avait été quand j’avais seize ans j’aurais tellement kiffé ! ». Non, non, je kiffe encore ! (rires) Le fait que des gens comme Weedy ou Pone de la FF m’aient soutenu ça m’a vraiment beaucoup aidé. Si eux te disent « vas-y« , même si t’as pas confiance en toi, t’y vas !
Pour le freestyle Express D, ça vient du fait que Kertra et Weedy avaient lancé un concours. Je me suis dit que j’enverrais bien une petite vidéo juste pour faire rigoler Weedy, qu’il se dise « mais qu’est-ce qu’il fout là lui ?! ». Du coup je me suis dit que j’allais poser sur une de leur prod’, celle de « Mon esprit part en couilles ». Weedy m’a dit que c’était bon, mais que tout le monde savait qu’on se connaissait et qu’ils m’avaient relayé, que je venais aussi du 78, etc. Du coup il m’a dit de le poster de mon côté. Je lui ai demandé si j’avais le droit (rires). Moi il faut me pousser, je suis timide !
Tu as l’air d’avoir un attachement particuler à Express D.
J’ai toujours aimé le groupe. Il y avait un album avec Kertra et Weedy qui devait sortir, avec mes potes on l’attendait fort de chez fort. On fait partie des résistants. D’ailleurs quand la deuxième édition de « L’âge d’or du rap français » a été lancée, on regardait le casting, et ce qui nous a convaincus de prendre nos places à la fin c’est leur présence ! C’est d’ailleurs parce qu’il savait que c’était important pour moi que Vîrus y a fait référence. Lui aussi aime beaucoup ce groupe.
Tu es moins fan de rap US ?
J’ai des lacunes. C’est marrant parce que le premier morceau de rap que j’ai entendu de ma vie c’était « Only if you want It » d’Eazy-E. Je sautais devant le poste cassette, j’étais comme un fou. J’ai toujours cet attachement à Eazy-E. Aussi évidemment au Wu-Tang, à Mobb Deep, Biggie, Dre, Snoop tous les trucs que t’es obligé de te prendre. Sinon j’aime bien Vinnie Paz de Jedi Mind Tricks et R.A The Rugged Man. Le dernier album ricain que j’ai vraiment retourné c’est Damn de Kendrick. Mais bon il y a beaucoup de choses que je ne connais pas dans le rap US !
Tu sors un premier album sans pouvoir le défendre sur scène pour le moment. Est-ce une déception ? D’autant que tu as pu faire quelques scènes avant ça.
Effectivement, Furax m’avait invité pour faire sa première partie au New morning. Moi ma question c’était « est-ce que ça va se passer comme en bas de ma tour ? ». Mais en fait c’est encore mieux (rires). Vu que mon son n’est pas trop dans l’ère du temps, j’ai toujours eu ce truc de « il faut que je tape fort ! ». Mais finalement quand t’es en concert, les gens sont précisément là pour écouter du son, donc le rapport n’est pas le même. Tu as leur attention. On est tous là pour la même chose. Ça aide grave, parce qu’il n’y a pas le côté « bataille ». C’est quand j’ai compris ça que je me suis dit que la scène c’était génial.
Maintenant je n’ai qu’une hâte, c’est de sortir un maximum de morceaux pour élargir mon répertoire, proposer le meilleur concert possible et enfin remercier les gens pour leur soutien. En attendant je me laisse porter par la grosse vague positive que j’ai. Ça fait dix-sept ans que je soulève des palettes tous les matins, c’est la première fois que je suis au chômage. Donc je me laisse deux ans pour – même pas vivre de la musique – mais pour vivre des trucs et accumuler un maximum de souvenirs. Et pour la suite on verra bien.
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