Live Report : Furax, L’indis, Pejmaxx et Jafar au Complexe (Bordeaux) – le 13/10/12

Samedi dernier à Bordeaux, s’est tenu un gros plateau de rap indépendant, avec en tête d’affiche Furax, Pejmaxx, L’indis et Jafar Le Perse, mais pas seulement : 10vers et la Bim Bam Prod sont également venus participer à cette fête, ainsi que Dawa O Mic et les toulousains d’Omerta Muzik. Pour cet article, c’est un envoyé spécial pour Le Bon Son, aka Rémi, qui nous a ramené ce compte-rendu, accompagné de quelques vidéos, histoire d’être au plus proche de ce qu’a pu donner ce live…

Pour commencer la soirée, c’est Jafar qui s’occupe de chauffer le public, en présentant son projet « Puristikamente ». Connaissant très peu le MC, je découvre au fil des minutes, tout comme une bonne partie du public (il y avait tout de même quelques connaisseurs ayant fait la route depuis Montauban). Globalement Jafar a livré une bonne prestation, j’ai plutôt accroché mis à part les deux titres ambiance reggae. Avant de laisser la place à Pejmaxx, c’est Dawa O Mic qui se charge de continuer à mettre l’ambiance dans la salle, il nous interprète quatre ou cinq sons dont un a capella qui fait bien réagir les spectateurs.

Pejmaxx

Pejmaxx (lire l’interview) prend le relais, accompagné de Seagel (Morovach) pour les backs. Son entrée sur scène est comme à son habitude assez énergique, et il nous livre là « L’ordonnance », l’introduction de son deuxième album. Le tout revêtu d’un masque de protection et d’une combinaison intégrale qui ne passent pas inaperçus. Pejmaxx n’oublie pas un petit rappel du premier album en enchaînant avec le titre « Porte-parole » et un public bien réceptif. Il continue en alternant sons calmes et dynamiques du dernier album, avec entre autre « Thérapie 1 », « Délit d’conscience », « Les griffes du sablier » ou bien « Tout s’efface ». Sur ce dernier, Chadness étant absent, le public doit assurer ses parties, ce qu’il fait correctement. À noter l’interprétation du morceau « Qu’est-ce qu’y a ma gueule » par Seagel. Pejmaxx termine son apparition avec le titre « Enfant d’la république », le refrain de celui-ci repris par une bonne partie du public, le point levé. Joli final. C’est la troisième fois que je le vois sur des plateaux hip-hop indé, le plaisir est toujours au rendez vous.

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L’indis

La troisième partie de soirée est assurée par L’indis et son frère Lavokato. Aux platines on a DJ Vice qui au passage, fait le boulot depuis le début de la soirée. L’indis (lire l’interview) attaque son show avec le morceau « Ça en vaut la peine » extrait de son dernier album intitulé « Mon refuge ». L’ambiance monte d’un cran, le public est présent. La soirée continue avec l' »Hymne à la rime » produit par Nizi (Kids of crackling), mais sans Swift Guad. On enchaîne avec deux extraits de l’EP « Mes classiques » de L’indis : il interprète « Le retour des triplés » sans Nakk, puis « Mes classiques ». C’est une certitude, le public, lui aussi, connait ses classiques… Les deux frères terminent leur passage avec entre autre les morceaux « Artiste virtuel », « J’ai vu », « Est-ce moi ? » et « AB pi R », tous extraits du dernier album. Au cours de leur spectacle, les 10′ ont aussi fait le titre « La vie nous fume », normalement en feat. avec Funky Armenico. Le public aura été bien réceptif tout au long du passage, et c’est pour moi la deuxième fois que je vois L’indis & Lavokato sur scène, aucun regret.

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Omerta Muzik

En quatrième et dernière partie de soirée, nous aurons droit aux trois grosses équipes Toulousaines : Omerta Muzik, la Bim Bam Prod ainsi que la Bastard Prod. Le crew Omerta Muzik étant invité de dernière minute, seuls Melan, Diaz (beatmaker) & Fadah (Saydatyph) sont présents; c’est bien assez pour faire monter la température encore d’un cran. Melan attaque fort en balançant un de ses derniers sons clippé intitulé « La vingtaine », les gens suivent bien le morceau, l’ambiance est là. Au tour de Fadah de nous exposer un de ses titres, « Jamais à l’heure », le public connaît moins mais le son est tout aussi lourd. Les deux MC’s continuent avec deux-trois morceaux en featuring et c’est Fadah (encore lui) qui clotûre la parenthèse Omerta avec « Vivre avec son temps » produit par Mani Deïz (Kids of Crackling). A noter que DJ Vice est toujours aussi chaud derrière ses platines.

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Bim Bam Prod

On continue cette belle soirée avec la Bim Bam Prod représentée par 10vers et Diky the Kid, aka Blak Pig, aka Beatsmoke, histoire d’entretenir l’ambiance dans la salle (L’oncle Tom & Vasco d’Open Mic sont absents). Les deux MC’s vont, à tour de rôle, présenter quelques uns de leurs meilleurs sons. 10vers (lire l’interview) commence par un morceau sur une prod’ de Fonka, sur l’instru de son « Inglourious Freestyle », peut-être un inédit ?… Il continue avec des valeurs sûres plus ou moins dynamiques comme « Ecrire pour exister », « Ecoute », « A 10 ans près » ou bien « Dites-leur ». Sur ce dernier, lumière légèrement tamisée au rendez-vous, pas de grosse ambiance, mais le public a vraiment l’air très réceptif et prend énormément de plaisir. La prod’ de Diaz y est aussi sûrement pour beaucoup… Sur les morceaux dynamiques les gens sont présents, 10vers ne leurs est pas inconnu. Concernant la prestation de Diky the Kid, autre style mais tout aussi bon, il nous interprète entre autres « La cabine » extrait de son dernier projet « L’invazion-nouvelle école » ou bien « Rien à faire », extrait de la « Bim Bam Tape ». La Bim Bam Prod termine son set, le public est toujours aussi chaud.

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Bastard Prod

Pour la toute dernière partie de ce concert, c’est la Bastard Prod qui vient mettre le feu (composée de Furax Barbarossa, Sendo, Abrazif et Toxine). Le public étant déjà bouillant, la présence de cette équipe sur la scène suffit pour faire crier et siffler certains d’entre nous. Furax (lire l’interview) lance les hostilités en nous dévoilant un premier inédit en feat. avec Sendo, intitulé « Entre temps », et extrait de son prochain album, titre que j’avais déjà pu écouter sur youtube (en version live). Il enchaîne avec un, deux, trois puis quatre autres inédits dont « Le chant des alcooliques » visible lui aussi sur youtube. Un des morceaux inédits m’a particulièrement frappé, un feat. avec Abrazif, vous en saurez plus d’ici peu. Au passage, un très bon choix de prods à mon avis. Furax nous interprète quand même le titre « La machine » présent sur son album en commun avec Reda. Visiblement ,le public connaît bien cette track… Le spectacle termine sur trois gros sons, le « Freestyle mauvaise augure » produit par Grim Reaperz; 10vers est bien évidement présent pour son couplet. Puis « 5h du mat' » dont le refrain est reprit par un très grand nombre de spectateurs. Puis le fameux « Qui m’demande », réclamé par le public : grosse ambiance assurée. Magnifique final, on aurait aimé continuer comme ça encore quelques temps. Big up à DJ Vice qui a assuré du début à la fin.

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Je remercie Nast pour l’organisation, tous les artistes présents sans qui les vidéos n’auraient pas pu exister, ainsi qu’Olivier du Bon Son pour m’avoir proposé ce petit reportage.

Texte et vidéo : Rémi

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