Escobar Macson – l’interview « Red Business »

Makila Mizik, littéralement “musique ensanglantée” en lingala. C’est le nom du label fondé à la fin des années 2000 par Escobar Macson, rappeur à l’univers particulièrement sombre et à la plume jamais exsangue. Le Bon Son est allé à la rencontre d’Esco, l’autoproclamé « diplômé de kickologie » qui sort son projet Red Business le 18 novembre 2013.

Le Bon Son : Première question, d’où vient le blase « Escobar Macson » ?

Escobar : Escobar il vient d’où ? Le Escobar et le Macson sont des surnoms qu’on m’a attribués quand j’ai commencé à rapper. C’est une anecdote que j’ai dû raconter je ne sais pas combien de fois. J’ai un pote qui avait écouté un de mes tout premiers textes et il s’était foutu de ma gueule, c’était une rime genre « Je vends mes rimes… » et il m’avait dit « Ah mais t’es Escobar toi en fait ! ». Et puis Macson, c’est Alino le frère d’Alibi qui m’a surnommé comme ça, c’est issu de mon prénom puisque je m’appelle Mac.

Les premiers textes ?

J’ai commencé en 1998. Je suis tombé dedans un peu par hasard, c’était un phénomène de mode, les filles aimaient bien, les gens aimaient bien…

C’est vrai qu’aujourd’hui, tout le monde se revendique MC, et qu’il y aura bientôt plus de rappeurs que d’auditeurs.

Tout le monde veut rapper mais les gens n’ont pas forcément quelque chose à dire. Certains veulent rapper par phénomène de mode, d’autres pour blanchir l’oseille…

C’est devenu une passion pour toi ?

Je ne peux pas nier l’évidence, le fait que ça a été une passion. Ça l’est encore, un peu moins, le game me dégoûte un peu. Disons que sur le baromètre de la passion, le thermomètre, au lieu d’être à un 42 degrés, il est à un timide 38 degrés…mais la passion est encore là.

Tu écoutes ce qui se fait ? Tu vas le chercher ?

Non ça vient tout seul. Tu mets un CD dans la voiture, quand tu le changes tu tombes sur la radio. Tu tombes sur Booba, Kaaris, La Fouine, la Sexion d’Assaut, Rohff, Orelsan, Soprano…

Et ça te parle cette musique ou ça t’énerve ?

Ca me saoule un peu dans le sens ou y’a pas beaucoup de variété, c’est toujours la même chose. D’une station à une autre, des fois ça joue la même chose en même temps. Sans rentrer dans les détails, y’en a pas beaucoup qui me parlent.

Tu écoutes d’autres styles de musiques du coup ?

Franchement j’écoute du cainri. La dernière mixtape de Meek Mill, le projet de DJ Khaled, j’aime bien Future… D’une manière générale je suis un peu blasé. Après c’est plutôt rétro, j’ai retrouvé une K7 avec les Sages Po, ça me fait penser à une vieille époque où on faisait des bêtises… J’écoute aussi du Time Bomb, ça c’est l’école du rap français. J’ai retrouvé un truc ou y’avait Nubi, j’écoute pas mal de trucs à l’ancienne.

On t’a proposé des contrats en maison de disque ?

Non parce qu’on n’a pas cherché non plus. A un moment, il y en a qui sont venus, mais j’ai pas été « régulier » comme on dit à l’école. J’arrive, je disparais longtemps, je reviens…

C’était quand ton dernier projet déjà ?

En décembre 2010, le projet « Bestial vol.1 ».

T’as eu des bons retours sur celui-là ?

Bah j’ai eu de bons retours, mais comme je suis quand même un poissard quelque part, il doit y avoir un chat noir qui s’agrippe à mon dos. Je fais tout, je prends des douches chaudes, l’enculé il ne lâche pas l’affaire ! Et donc mon projet est sorti dans des conditions pires que catastrophiques. Il y avait eu une vague de froid et de verglas dans toute la France, tout le monde était bloqué et mes CDs ne sont pas arrivés dans les bacs en temps et en heure… Trois semaines de merde ! C’est pas grave, le combat continue.

Et là, tu es confiant ?

Je suis confiant parce qu’il y a de l’évolution, ce n’est pas le « Escobar Macson » que le grand public peut connaitre. Seuls mes proches qui ont eu l’occasion d’écouter les projets à venir ne sont pas étonnés.

Esco 2

« Un morceau sans punch’ c’est comme un whisky-coca sans glaçon, c’est relou. »

Tu t’es adouci ?

Ah sûrement pas ! Et pour quoi faire ? Faut pas trahir le truc. Il n’y a pas grand-monde d’invités. A la prod, il y a Kilogram, Guilty qui vient de Toulouse, DJ Sad, Little Buddah… pas forcément des proches, c’est des mecs du Net. Il y a RANI aussi.

Rani ça me fait penser au duo 3ème Degré qui passait à la Nocturne y’a pas mal d’années…

Ouais ils la jouait pas mal à la Nocturne, chez Couvre-Feu et également chez Cut Killer.

Toi qui y passait aussi, tu en as pensé quoi de l’arrêt des émissions spé ?

Qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Ça nous a fait du mal dans tous les sens du terme. Il y avait une ouverture sur les indés déjà. Quelle a été la politique de cette radio en supprimant ces émissions qui méritaient de vivre encore ? C’était du rafraichissement constant, pas comme les heures de grande écoute aujourd’hui. T’as l’impression d’être coincé dans un film, la troisième dimension. Il y avait des nouveaux talents et des indés…

Tu ne penses pas qu’il y a eu des pressions puisque nous étions en pleine période pro-Sarkozy ?

Si, si, si ! Je pense que c’est ça, c’est évident. Il y a eu des pressions. Bien entendu dans ces émissions-là passaient des titres qu’on ne pouvait pas passer à heure de grande écoute, avec des propos assez virulents donc bien évidemment, mon petit doigt me dit que Tonton Sarkozy a contribué à l’arrêt de ces émissions-là en son temps de ministre de l’Intérieur…extérieur à nos soucis.

Donc, pour récapituler ta carrière…

1er projet « Résurrection », 2ème projet « Vendetta », 3ème projet « Bestial » et là maintenant « Red Business », qui sortira uniquement en digital.

C’est un choix économique ?

Pas forcément, c’est plus un test, c’est pour voir ce que ça va donner.

Il n’a pas changé de nom d’ailleurs entre temps ?

Il devait s’appeler « Red label » mais j’ai changé à cause de The Game, qui lui aussi avait appelé un album ou un titre « Red label ».

C’est pour des questions de droits d’auteur du coup ?

Non, non, rien à foutre moi des histoires de droits d’auteur. J’aimerais bien qu’il m’envoie un courrier ou qu’il vienne toquer à ma porte me dire « c’est à moi », on va voir comment ça va se passer… J’aime bien que mes titres soient uniques, et là ça m’a un peu refroidi.

Quelle sera la couleur de cet album ?

C’est différent au niveau de la musique, d’un titre à un autre, puisqu’il y a pas mal de producteurs très différents. Ce qu’on m’a reproché à l’époque, c’était mes instrus. On m’a parfois dit qu’elles n’étaient pas entrainantes. Après moi, je suis pas là pour faire comme tout le monde, j’aime pas suivre, j’en ai rien à foutre. Il n’y a pas de pape ou de grand penseur qu’il faille suivre. Je suis un électron libre.

Qu’est-ce que tu penses des médias rap en 2013 ?

Il y en a pas mal, c’est très bien. Avant il n’y en avait que quelques-uns, donc du coup ça leur donnait un certain monopole et plus de pouvoir. Là, ils sont un peu obligés de s’ouvrir, même si certains maintiennent des fermetures. Après, je comprends tout à fait économiquement parlant, il y a des entreprises derrière à faire tourner, des employés à payer, de la pub sur les sites à financer. C’est tout un mécanisme, donc tu vas pas aller chercher un mec qui buzz peu contre un mec qui buzz de fou.

Toi qui a connu Radikal, Groove, RER et l’époque de la presse papier, comment te positionnes-tu sur l’évolution du format des medias rap (le monde du visuel, la génération Tweet, l’ère numérique…) ?

Il n’y a pas ce qu’on pouvait retrouver dans les médias papiers. Certains s’improvisent journaleux mais il n’y a plus de recherche sur l’artiste. Il y a beaucoup d’interviews blasantes, non pertinentes. C’est des « questions bateau » ; on dirait que le mec a une charte, un carton avec les mêmes questions, puis à la fin « merci, tiens, lève la jambe, mets le doigt en l’air et fais nous un petit freestyle…tiens, prends une cacahuète…tiens, prends-en deux parce que t’es sympa ! » C’est un peu l’état actuel des choses. Il y a peu de sites Internet rap qui à mon sens assurent comme les médias mag à l’époque pouvaient le faire. Il y a plus l’effort de découverte de l’artiste.

« Ma théorie, c’est que tout est cyclique. On va revenir à l’essentiel. Quand ? Je ne sais pas, mais je suis optimiste. Tu ne peux pas mentir aux gens à vie. Je le sais.« 

Tu as déjà refusé des médias ?

Ouais j’ai refusé pas mal de choses ! Je suis bizarre, des fois les mecs m’appellent je réponds pas, ou alors j’ai pas le temps, ou ça m’intéresse pas… je suis chiant !

Du coup, pour nous qui sommes un site plutôt jeune, enrichi par des passionnés, c’est une petite exclu !

Mais à la base c’est ça le hip-hop ! Il n’y a plus de passion. C’est des voyeurs, on s’en fout de la musique. On est plus intéressés par ce qui se passe à côté, regarde Booba qui se tape avec Dixon et La Fouine là-bas, gros buzz autour de ça… C’est la musique qui doit primer. C’est ce qui est dommage, on est trop dans une phase « Gala-Voici ». Ma théorie, c’est que tout est cyclique. On va revenir à l’essentiel. Quand ? Je ne sais pas, mais je suis optimiste. Tu ne peux pas mentir aux gens à vie. Je le sais. Il y a des gens qui étaient au top de chez top, pour qui aujourd’hui c’est pas trop ça quoi… J’ai des noms en tête mais on ne va pas en parler là, c’est pas à leur avantage. C’est juste pour dire qu’il y a une évolution.

Quand tu regardes en arrière, tu as l’impression d’avoir toujours incarné Escobar ?

J’ai toujours fait du Escobar et j’en ferai toujours. Peu importe ce qui se passera dans l’avenir, il n’y a personne qui viendra m’imposer des lignes de conduite. Je fais ce que je veux de A à Z, avec les cheveux que j’ai pas.

Même tes proches ?

Non, les conseils c’est autre chose. Me sentir emprisonner dans un truc, ça m’intéresse pas.

Donc Believe, c’est juste un constrat de distrib’ ?

Voilà, c’est Makila Mizik qui produit et Believe qui distribue.

Statut d’association ou entreprise ?

On fait les deux, on est en phase de mutation.

Parle-nous de la rencontre avec Lalcko…

Ça s’est fait un peu avant 45 Scientific, dans les locaux de Générations. Il m’a parlé du projet de Jean-Pierre Seck « Sang d’encre – Haut débit ». De là, j’ai mis un orteil, pas le pied mais un orteil dans 45 en posant sur la compile avec « Ghetto guet-apens ».

Il a une saveur particulière pour toi ce morceau j’imagine ?

C’est mon classique à moi. Les gens se réfèrent à ce titre-là.

C’est ton préféré ?

Non, j’ai pas vraiment de morceau préféré. J’aime bien « Ghetto guet-apens », ma version du « Crime paie », le featuring avec Lalcko & Despo…

Il y en a que tu regrettes ?

Ouais, mais je m’en rappelle même plus ! Même les textes, et comme ça n’a pas fait grand bruit c’est pas plus mal. Alzheimer, je me cogne la tête contre le mur et j’oublie.

Quelles sont les critiques négatives que tu peux recevoir ?

J’essaye de prendre du recul aujourd’hui, j’entends tellement tout et n’importe quoi ! La plupart du temps, c’est tellement du n’importe quoi que ça me fait rire. Y’a un mec qui s’est amusé à décortiquer le tracklisting de Red Business en disant genre j’ai pompé « Makila Mizik = Maki Sall Music » (NDLR : le titre de Booba), ou alors les mecs disent c’est « du sous-untel » depuis leurs claviers.

« Quand c’est constructif, tu débats, quand c’est du n’importe quoi, tu te bats. « 

Qui va venir t’arrêter dans la rue et te dire « Ce que tu fais, ça pue la merde pralinée, ça dégouline de partout, c’est dégueulasse » ? Je ne sais pas si c’est une question de courage ou quoi. Il n’y a rien de constructif, de manière générale ils sont dans la destruction, c’est des branleurs. Ils sentent en sécurité tout nus dans leur chambre, ça me laisse indifférent. Avant, je prenais ça à cœur et j’ai donné des rendez-vous à des mecs qui sont jamais venus pour leur défoncer leur gueule !… Quand c’est constructif, tu débats, quand c’est du n’importe quoi, tu te bats.

Tu n’as jamais taquiné la MPC toi ?

Si, je me suis déjà amusé mais bon c’est pas sorti de chez moi !

Les voix et extraits de documentaires ou de films, c’est aussi une de tes particularités, comment ça t’est venu ?

J’épuise à fond les thèmes. Je prends ça comme une orange et je presse le jus, avec ce qui reste je fais des pots-pourris. J’utilise tout et je gaspille rien.

Tu n’as pas 150 morceaux perdus ?

Il y en a mais pas 150… Jamais sortis, il y en a quand même. Il y a le projet de chez 45 Scientific déjà.

Tu n’as pas peur qu’ils le fassent sortir sur Internet gratuitement comme celui de Lalcko récemment ?

C’est lui qui l’a mis en ligne. Je l’ai appelé et je lui ai demandé si c’étaient les autres, parce que j’étais le prochain sur la liste. Il m’a dit que c’était bien lui. Parce que dans ce cas, il fallait que je m’empresse d’arrêter cette hémorragie.

Donc toi tu ne balanceras pas ton album de l’époque, ou tu ne réutiliseras pas les sons ?

On verra. Je ne suis pas quelqu’un qui gaspille de manière générale. En général, je mange même si c’est pas très bon.

Une autre particularité de ton rap, c’est les images fortes comme « Je suis dans un coin avec ma planche, j’attends la prochaine vague de violence » ou « Buter quelqu’un sérieusement c’est comme couper ses ongles de pieds / on a la flemme de s’mettre à la tâche mais on s’aperçoit qu’c’est beaucoup plus simple et rapide qu’on l’pense / on s’dit qu’on mettra un long moment avant d’recommencer mais on s’aperçoit qu’ils ont déjà r’poussés… ». Où vas-tu puiser ça ? Est-ce un atout dans ton rap ?

C’est mon imagination, ça me prend comme une envie de pisser ! Y’a des trucs qui me passent par la tête, après ça choque dans le bon sens. Les gens se disent « Mais où il va chercher ça ? » Le but c’est de choquer, d’étonner les gens, d’apporter quelque chose d’autre. J’aime bien les métaphores complexes bien recherchées, pas les punchlines terre-à-terre vues et entendues partout, genre y’en a un qui fait une meringue, l’autre fait une meringue et met juste une cerise au milieu… ça reste une meringue ! Un morceau sans punch’ c’est comme un whisky-coca sans glaçon, c’est relou.

Ton flow est également atypique dans le paysage du rap français, il colle à ton timbre de voix. C’est quelque chose de naturel ou que tu travailles ?

C’est tout naturel. La voix a muée mais j’ai toujours rappé comme ça ! Déjà sur le morceau « Les 4 Darkvadors » (NDLR : extrait du premier album d’Alibi Montana « T’as ma parole »), je rappais comme un ours ! Après, ça s’adoucit un peu comme quand on mange un yaourt Danone… Je parle comme ça au quotidien. Mon rap c’est un jonglage entre l’humour et le couteau qui te perce le ventre.

« Lalcko, ça m’étonnerait même pas si demain je le retrouve en tant que ministre du Cameroun !« 

J’ai croisé Lalcko dans Paris il n’y a pas si longtemps, tu peux nous donner des nouvelles ?

Ah mais lui il est dans d’autres sphères ! C’est un grand homme d’affaires africain, ça m’étonnerait même pas si demain je le retrouve en tant que ministre du Cameroun ! Il est dans les affaires. Pour lui, le rap c’est une passion. Je pense être l’une des rares personnes à pouvoir le faire revenir, mais là il est occupé par d’autres choses.

Il n’a pas fait une croix définitive ?

Le rap, on n’arrête pas comme ça ! Preuve en est, il y a des mecs qui étaient là il y a dix ans, ils reviennent. C’est comme le Sida, quand tu l’as c’est foutu ! La passion du rap, c’est un truc qui te poursuit à vie.

Je voulais te parler du film « Karma ». Quels retours as-tu reçu ? Qu’as-tu appris ?

J’ai regardé un peu les commentaires sur le Net et puis les gens que j’ai pu croiser dans la rue m’ont fait des retours positifs. C’était une belle expérience. On va dire 98% de congratulations. Les gens pensent que jouer l’acteur, c’est facile. Après, le rôle que j’ai eu, j’étais déjà dans mon rôle. Ça n’a pas été un super gros challenge. Il y a eu quand même des moments compliqués. Jouer devant la caméra, c’est pas aussi simple que se retrouver derrière le micro. Ah, c’est pas la même limonade ! Faire sortir des sentiments, jouer la peur, faire le type énervé…

Tu le fais bien !

Ouais je suis souvent énervé. (Il grommèle pile à cet instant quand le barman nous met dehors pour fermer sa boutique, ndlr) On a tourné pendant 9 mois. C’est de l’indé, en fonction des emplois du temps de chacun, je suis quelqu’un d’assez occupé de manière générale. C’était aussi la première expérience de Dosseh et des membres de son équipe, ils se sont faits à travers Karma.

Globalement positif donc ? Tu l’as regardé le film ?

Oui, globalement positif. Retenter l’expérience pourquoi pas… Oui, je l’ai regardé. Je suis quelqu’un d’assez consciencieux et j’ai remarqué quelques trucs qui n’allaient pas mais bon, on relativise.

Esco 1

« Après Red Business on entendra parler très souvent de moi…« 

Des titres en projet avec Dosseh ?

Dans les projets à venir non, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de prochaine collaboration.

Il y aura des dates où l’on pourra te retrouver ?

Oui il y aura sûrement des dates, rien de programmé à l’heure actuelle.

Quels seront les projets à venir ?

Dernier hold-up et l’esprit du clan.

Ils seront les derniers projets d’Escobar ?

Peut-être… en fonction de l’accueil qu’auront reçu ces deux projets, et de mon humeur à ce moment-là.

C’est prévu pour 2014 ?

Non, on va étaler dans la longueur. Mais après Red Business on entendra parler très souvent de moi…

Escobar Macson - Red Business

Album Red Business disponible depuis le 18 novembre.

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