Presqu’un an après Sales gones, Anton Serra débarque avec un nouveau maxi (Antosterlapwassera, prévu pour très prochainement), annonçant un album en suivant. Le membre de l’Animalerie nous précise tout ça dans cette interview exclusive…
Le Bon Son : Salut Anton, alors pour commencer, même question que pour Lucio : quel son se mettre dans les oreilles pour lire ton interview dans de bonnes conditions ?
Tout d’abord bonjour et surtout merci de m’accorder cette petite interview. En lisant ces quelques lignes, pourquoi ne pas mettre un peu de Vincent Baguian, un artiste que j’apprécie.
Quel premier bilan tires-tu de Sales gones, 10 mois après sa sortie ?
Premièrement une grande fierté, même si cela m’a pris beaucoup de temps et d’énergie, j’ai réussi à accoucher d’un projet qui me ressemble. Beaucoup de gens ont probablement été surpris par l’orientation de cet album, et s’attendaient a quelque chose de plus sauvage… Néanmoins ces thèmes plus personnels m’ont permis de me livrer avec sincérité.
L’actualité c’est la sortie du maxi Antosterlapwassera, peux-tu nous le présenter ?
Le nom du maxi n’est pas anodin car il s’agit de bien insister sur le fait que ce projet a été réalisé a quatre mains. Oster et moi avons voulu travailler un projet un peu brut avant l’album qui s’inscrira dans la même veine. La méthode a été un peu particulière : j’ai enregistré mes voix sur des instrus provisoires afin que Lapwass puisse par la suite composer la musique sur mesure. Cet EP traite de thèmes assez divers, de l’égotrip pur et dur à des titres beaucoup plus personnels.
Pour m’accompagner sur ce projet on retrouve Lucio Bukowski, MC Mulacre et Ethor Skull. De même il faut citer Amigo pour son illustre illustration, ainsi qu’Aucune Notoriété pour la réalisation du clip « J’voudrais pas » qui accompagnera la sortie du maxi. De plus, je souhaite remercier Tony Tandoory qui a mixé la plupart des titres.
Annonce-t-il un nouveau projet en suivant ?
En effet, ce maxi annonce mon deuxième album qui s’intitulera Frandjos et qui est actuellement en cours de finalisation (prévu pour avril).
Ça fait un moment maintenant que tu bosses avec Oster Lapwass, qu’est-ce qui explique cette longévité dans votre relation de travail ?
L’amitié d’abord et l’affinité artistique dans un second temps. Je pense que si de plus en plus de gens nous suivent c’est que cette authenticité dans nos rapports humains se ressent bien.
‘La méthode a été un peu particulière : j’ai enregistré mes voix sur des instrus provisoires afin que Lapwass puisse par la suite composer la musique sur mesure.’
En 2012 on aura eu droit à un album, des scènes un peu partout, des freestyles, des participations à divers projets… Arrives-tu à vivre de ta passion ? Et si non, pas trop dur de concilier ça avec le taf ?
Vivre de la musique est encore compliqué pour moi aujourd’hui. En revanche les quelques bénéfices que nous engendrons nous permettent de financer nous même nos projets et ainsi de rester indépendants. J’en profite au passage pour remercier les auditeurs qui sont nos seuls et uniques supporters financiers (rires).
Tu trouves encore le temps de graffer ?
Impossible je suis totalement grillé en France… C’est pourquoi j’adore Berlin (rires).
Sur « Le rap est mort », tu expliques que tu n’es pas d’accord, et que tu le trouves bien vivant. Partages-tu l’opinion de certains que nous sommes en train de revivre un âge d’or ?
Selon moi le rap a toujours été dynamique et bel et bien vivant. La supposée mort du rap n’est qu’une illusion créée par certains médias récupérateurs. Depuis ces dix dernières années, des centaines de MC’s n’ont jamais cessé de faire le boulot depuis les quatre coins de la France…
Où en est l’album commun avec Lucio Bukowski ?
En pleine phase de maquettage et d’écriture. Il faut rappeler qu’il s’agit d’un projet à trois et que Lapwass produira l’intégralité des titres.
Y’a-t-il un projet collectif de prévu pour l’Animalerie ?
Pas pour l’instant… En revanche une avalanche de vidéos est prévue pour cette année.
Le mot de la fin :
Merci a tous ceux qui nous soutiennent, qu’ils soient auditeurs, blogueurs ou autres. Nous ne pouvons être que de plus en plus motivés à voir l’engouement de tout ceux qui nous suivent.
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