Plus lumineux, plus dynamique, toujours aussi Hip Hop… Le Bon Son nouveau est arrivé ! Et c’est à Blaisy Blaise que nous devons cette nouvelle peau. Ce blaze vous dit quelque chose ? Tout à fait possible. Tout d’abord parce que le bonhomme est à la fois cofondateur des Échos du Hip Hop, site « partenaire » qu’on vous suggère vivement de suivre. Ensuite parce que c’est aussi le webmaster du site en question, et de plein d’autres, ses différents faits d’armes sont consultables ici. Et enfin, last but not least, il est membre du North Side Prodz, collectif de beatmakers lillois sur le point de sortir un projet, mais nous auront l’occasion d’en reparler. Un passionné donc, multi-casquettes, dont voici l’interview :
Salut, tu es co-fondateur des Échos du Hip Hop, peux-tu nous retracer les débuts de l’aventure ?
Avec Alex on formait un duo musical. Après avoir pondu une net tape en 2008 on s’est demandé quelle direction on voulait prendre vis-à-vis du hip-hop. Alex m’avait fait part de son souhait de créer une plateforme web pour pouvoir faire de la com autour du hip-hop, et m’a donc demandé de la construire. Il faut savoir qu’à l’époque, c’était pas forcément répandu, on avait pas accès à la technologie clé en main qu’on trouve actuellement. Facebook n’était pas encore un champ de bataille et les artistes communiquaient encore plus ou moins « à l’ancienne ». En plus, à l’époque je détestais la programmation informatique. J’en avait fait un peu à la fac, mais c’était trop relou et j’ai jamais vraiment suivi les cours. Alors j’ai commencé par des petits logiciels qui permettaient de ne pas coder et de voir en temps réel ce qui se passait. Je faisais des glissé-déposé et voilà. On a créé nos premières versions comme ça et on a lancé « indétendance hip-hop », l’ancêtre des échos. Sauf que derrière je devais me taper toute la rédaction des articles et surtout la correction, ce qui n’était pas gérable. Alors après avoir gueulé un bon coup, j’ai décidé de passer ça sous wordpress pour qu’il puisse écrire ses articles directement, on a aussi pris le nom de domaine des échos du Hip-Hop et voilà, le truc était vraiment né. De fil en aiguille des gens nous ont rejoint et on s’est fait connaître. Les articles ont évolué, mais on a gardé notre ligne de base, de parler exclusivement de rap indé et de ne mettre aucune pub. Le site tel que vous le voyez aujourd’hui est la version 8 ou 9 et la plus aboutie.
Quel est ton rôle actuellement sur le site ?
Je suis à la fois dictateur, emmerdeur et maman (rire). J’ai un rôle avant tout de webmaster, je m’occupe de la partie administrative du site. J’en assure la maintenance, les mises à jour, les évolutions graphiques, je gère les nouveaux
auteurs, je m’occupe des tutoriels, j’optimise son référencement. C’est aussi moi qui me bastonne contre les virus et qui fait bugger le site parfois. Sinon j’écris aussi sous le pseudo de Blaisy Blaise, essentiellement dans la rubrique hip-hop stories (les bonus EDHH), où je raconte des anecdotes. C’est Rotko qui a créé la rubrique et qui m’a donné envie de prendre ma plume.
Toi qui officies sur un media hip hop depuis un moment déjà, comment vois-tu la croissance récente du nombre de plateformes ?
Je pense pas qu’il y ai plus de plateformes qui se soient créées par rapport à l’époque où on est arrivé (si on compte les skyblogs). Tu sais aujourd’hui créer un site ça prend 3-4 clics, ça demande une trentaine d’euros par ans si tu veux ton
propre nom de domaine et les solutions gratuites ou piratées pullulent. Ce que les gens voient pas, c’est le taf que ça prend derrière. Un site il faut qu’il soit présentable, bien écrit, que tes sujets se démarquent si tu veux avoir une chance de te faire remarquer. Beaucoup ont essayé et peu sont restés. Pendant longtemps on a fait de l’abattage, à relayer le moindre truc quitte à mettre une description identique au titre. On s’y retrouvait plus, on avait plus de plaisir. Heureusement on a décidé maintenant de prôner la qualité avant toutes choses quitte à faire moins d’articles. Et pour nous comme pour les artistes, ça paie. J’aime bien le site tel qu’il est actuellement, je sais je suis pas objectif, mais on a atteint un certain niveau d’exigence et c’est pas plus mal.
Et en parlant de webmastering, c’est ton gagne-pain ?
Oui bien sûr je gagne environ 10 K€ par mois avec ça (rires). Tous les membres des échos du Hip-Hop sont bénévoles, on ne fait rien payer et on se paie en check de l’épaule. A côté de ça je me suis formé au webdesign et ai acquis un certain nombre de compétences qui me permet aujourd’hui de construire toutes les sortes de sites web. J’ai décidé de m’associer à Jigé, un super graphiste comme on en fait rarement et on lance the J&B Factory, une plateforme dédiée au web et au print. Et là oui j’espère en vivre car pour moi c’est aussi un moyen d’expression artistique.
« On a décidé maintenant de prôner la qualité avant toutes choses quitte à faire moins d’articles. »
Qu’est-ce qui définirait ton taf ?
Mon sale caractère et mon côté lâche rien (rires). En fait aujourd’hui si tu me demandes de te construire une plateforme quelle qu’elle soit, je te le fais. J’aimerais bien bosser avec des artistes de tous bords, des chanteurs, des photographes des écrivains, des sculpteurs etc… Car j’aime bien créer des univers atypiques. Quand je suis sur une idée, je pars sur un truc basique, je le regarde, et là mes deux neurones se connectent et je me dis « tiens ça marcherait si je faisais ça ? » Et là comme quand je fais de la musique, je me transforme en autiste et je lâche pas l’affaire. Je suis capable d’écouter une boucle de 10 secondes pendant plusieurs heures tu sais alors imagine ce que je suis capable de faire avec un élément qui se positionne mal. Pour finir, je dirais que mon taf c’est aussi d’expliquer aux gens ce
qui fonctionne par rapport à leurs besoins et ce qu’il est possible de faire. Tous les supports ne s’adaptent pas à tous les sujets et il faut débroussailler le terrain par rapport aux exigences des clients et les amener sur une voie dont ils n’auraient pas envisagé l’existence.
Pourquoi as-tu décidé de faire la nouvelle interface du Bon Son, en sachant qu’on est concurrent ?
Bah parce que j’aime bien Le Bon Son tout simplement. Y a pas d’animosité entre nous et entre collègues on discute bien et on se refile des tuyaux. J’ai jamais dénigré aucun site et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai réalisé cette nouvelle plateforme. Que des gens comme Le Bon Son viennent me voir pour me demander des conseils et/ou de les aider ça me fait plaisir et j’aide tout le monde volontiers. Bon c’est aussi parce que j’ai accès à l’interface d’administration et que je peux foutre la merde quand je veux (rires).
Parle-nous un peu de la J&B Factory…
Comme je l’ai dit plus haut, the J&B factory est une plateforme dédiée au web et au print que j’ai créé avec mon pote Jigé. On propose aux personnes des solutions sur mesure pour se créer une vitrine web ou différents travaux en impression. Ca va de la carte de visite au Tshirt, du CV numérique à la plateforme complète. A côté de ça viennent les services annexes, la création de logo, la maintenance web, l’optimisation pour les moteurs de recherche, les typographies customisées … On est capable de travailler avec n’importe qui sur n’importe quel sujet tu vois, mais c’est vrai qu’on a un petit faible pour les artistes. Une personne qui veut lancer sa com, qui veux parler d’un événement comme la sortie d’un CD ou autre peut trouver chez nous tous les éléments réunis et a pas à se galérer à aller chercher ça à droite et à gauche. On a des tarifs prédéfinis, mais que l’on n’affiche pas. C’est pas parce qu’on bosse à la tête du client, au contraire, c’est parce que l’on bosse suivant les exigences du client. Par exemple le boulot que j’ai fait pour toi avec Le Bon Son sera différent du site d’un pâtissier par exemple, et toutes ces petites exigences font les différences de tarif. On travaille donc sur une base et on l’adapte suivant les projets.
À côté de ça tu officies comme beatmaker au sein de la NSP. Comment concilies-tu toutes ces activités ?
Si tu additionnes ma vie de famille, le webdesign, les Échos du Hip-Hop, la musique, le sport et tout le bordel que je peux produire autour, t’imagine bien que les nuits sont courtes. Pour le moment, j’ai des ennuis de santé qui m’empêchent d’aller bosser. Ca me libère un peu de temps. Quand je retournerais au boulot, je t’avouerais qu’il va y avoir une baisse de régime. Mais je lâche rien. La musique, c’est mon premier amour, c’est par ça que je m’exprime vraiment. C’est mon terrain de jeu, l’épaule sur laquelle je pleure parfois, mon punching ball aussi. Grâce à mon poto Kalimix, j’avance dans la zik dans le bon sens. On se tire mutuellement vers le haut et mon taf de ces derniers temps s’en fait grave ressentir. D’ailleurs, on prépare une mini bombe thermonucléaire qui devrait faire grimper les ventes de minerve. J’en dis pas plus, tout vient à point à qui sait attendre.
Le mot de la fin ?
Merci à toi d’avoir parlé de moi et surtout de m’avoir permis de réaliser le nouveau visage du Bon Son. Pas besoin de dire qu’il faut pas hésiter à nous contacter, avec Jigé on fait les choses bien et en plus on est super sympa. J’big up aussi tous ces bons artistes qui nous permettent d’alimenter nos colonnes et les visiteurs qui prennent la peine de nous lire. Peace.
Liens utiles :
The J&B Factory / Facebook J&B Factory
Site du NSP Beatmaking Crew
www.echosduhiphop.com
Facebook NorthsideProdz
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