Maxwell & Itam, l’interview croisée

Ceux qui parcourent nos colonnes depuis 2012 ont déjà entendu parler de Maxwell. MC originaire d’Eure-et-Loir et membre du collectif Nostar, il distille ses projets solos sans relâche depuis déjà quelques années. Avec Itam, beatmaker du collectif Kids Of Crackling et fournisseur émérite de productions forgées à la MPC, l’heure est à la sortie du premier album, Pistes Noires, entièrement produit par le second. Rencontre.

Comment s’est faite la rencontre, et comment avez-vous pris la décision de travailler cet album ensemble ?

Maxwell : A la base c’est moi qui ai démarché Itam. Il me semble qu’à l’époque je lui avais envoyé un ou deux tracks, et on était parti sur une prod pour mon projet précédent, Ma fastlife. Au fil du temps on a pas mal discuté. Je me souviens que je t’avais même envoyé les deux derniers morceaux de Ma fastlife, « Merdier » et un autre, que j’avais fait sur ta prod avec G-hass. Là tu m’as dit : « Si tu ne fais que des sons comme ça, on fait un skeud. » Je voulais te le proposer aussi.

Itam : J’ai découvert Maxwell sur internet, sur une prod de Juliano ou de Mani, un truc comme ça. J’avais bien accroché. Du coup je me suis dit qu’un album en commun pourrait le faire. Il n’y a pas beaucoup d’artistes avec qui je ferais ça honnêtement.

Itam, tu avais déjà un peu expérimenté ce travail exclusif avec un MC avec Néfaste.

I : Ce n’était pas vraiment exclusif, ou juste un peu. Je serai à la prod sur son prochain projet, mais il y aura aussi Lucci… Bref, ça n’a jamais été exclusif avec Nef, mais oui on s’est bien entendus. D’ailleurs je me demande si je ne connaissais pas Maxwell avant de connaître Nef. Max, la première fois que j’ai entendu un de tes sons ça remonte. C’était à l’époque où tu avais posé sur une prod de Mani.

M : C’était peut-être un relais de sa part. Je me souviens t’avoir démarché à l’époque, mais peut-être que tu avais vu ça avant.

I : J’avais bien accroché.

Max, tu considères que Pistes Noires est ton premier véritable album ?

M : Pour le coup oui, parce que c’est beaucoup moins éparpillé que tout ce que j’ai pu faire avant, je me suis canalisé. A l’époque j’étais plus du genre à aller à droite, à gauche, dès qu’une face B me plaisait je la kickais. Je ne calculais pas vraiment le côté inédit de la chose. Je n’arrivais pas à trouver des faces A qui me convenaient vraiment, donc j’ai commencé à ne travailler que sur des faces B. La proportion de faces B s’est réduite au fur et à mesure. J’ai commencé avec 70% de faces B au départ, puis je suis passé à 50, puis à 30, et maintenant l’idée c’est d’avoir 100% de prods inédites, notamment grâce à ce projet, sur lequel j’ai été beaucoup plus carré. En fait je pense que je pourrais difficilement faire mieux en boom bap, je pense avoir fait le tour, et là on arrive à une consécration après toutes ces mixtapes.

C’était important de n’avoir qu’un seul producteur pour ton premier vrai album ? C’est un vrai choix artistique…

I : J’y tenais. Je l’ai dit à Max. « On fait un album, mais il n’y a que moi à la prod. » Déjà parce que je n’avais jamais fait de projet juste avec un MC, de manière exclusive. Je trouvais qu’avec Max ça pouvait le faire. J’avais envie d’amener mon univers sur tout un projet, du coup je me souviens de lui avoir dit qu’on partirait sur un projet tous les deux. Il a été chaud direct.

M : Je comptais te le proposer, j’attendais juste de faire les sons qui t’auraient convaincu. Je n’osais pas trop parce qu’on ne se connaissait que via les réseaux sociaux.

I : Oui, on s’est vus après. A la base on a commencé à discuter sur les réseaux.

M : La première fois qu’on s’est capté c’était au premier Scred Festival. Tu m’avais dégoté une place que tu avais récupérée chez Nid 2 Renard.

Quelle a été votre façon de travailler ?

I : On n’a pas fait de sessions pour composer ensemble.

M : Si ! On s’est retrouvés, souviens-toi, dans le 91, avant que tu déménages. On a fait une prod ou deux, dont une que tu as modifié, celle de « Dépareillé ».

I : Oui tu as raison. Je t’ai renvoyé une autre version en te disant que j’avais fait mieux. La majorité s’est faite à distance.

M : On n’a pas réussi à caler une session tous ensemble chez Loko, c’était compliqué. On n’a pas enregistré ensemble, ce qui est dommage selon moi. On aurait pu se faire une session ou deux.

I : Oui, après je me suis imposé pour ce projet d’utiliser les mêmes machines, avoir la même démarche pour chacune des prods. Je voulais que ça reste cohérent du début à la fin. C’est en partie parce que quand on a commencé à faire les trois ou quatre premiers sons, Max était chaud pour poser sur des trucs actuels, et je lui ait dit que j’étais chaud pour continuer sur la couleur sur laquelle on était partis au départ. Par exemple j’ai utilisé énormément l’EPS16+ sur ce projet, beaucoup de sampling et peu de compo. Je tenais à cette couleur, à ce que ça reste cohérent au niveau des prods. Donc même si on a taffé à distance, je me suis quand même mis un cadre.

M : Il y avait une certaine rigueur. Mais en même temps il m’envoyait plein de trucs, pour me dire après : « Non ça faut pas qu’on prenne. » (rires) Il me torture des fois. C’est vrai qu’il y avait une prod new school que je kiffais bien, mais il m’a recadré au moment où mon côté dispersé prenait le dessus. Au final c’est cool d’avoir suivi cette ligne directrice.

C’est ton premier véritable album, est-ce qu’il y a des morceaux que tu avais mis de côté depuis longtemps et que tu gardais pour cet album ?

M : En fait pour moi ce n’était pas un album au début. Les premiers titres c’était une collab’. Plus on avançait et plus j’étais content de ce qui sortait après les sessions en studio. J’ai d’ailleurs beaucoup moins réécouté les morceaux que d’habitude, j’étais satisfait de l’ensemble. Plus on coffrait de morceaux, plus je me disais que ça tendait vers un album. J’en parlais avec Loko, et il me disait qu’il ne fallait pas rougir d’appeler ça « album ». Je n’osais pas trop au début, puis quand quelques personnes que j’estime m’ont donné leur feu vert, je me suis dit que c’était parti. C’était important pour moi de marquer le coup en l’appelant album. Le fait qu’il n’y ait qu’un seul beatmaker ne me dérange absolument pas, je ne me suis vraiment pas posé la question. Donc les morceaux sont le fruit de cette collaboration, qui était récente. Par conséquent je n’avais pas de morceaux préparés à l’avance que j’aurais voulu placer dans un album. Je n’ai pas vraiment réfléchi comme ça.

Tu as communiqué sur le fait que tu as enregistré le projet chez Loko, quel a été son rôle sur le projet ? C’était important de l’enregistrer là-bas ?

M : Ouais carrément ! C’est quelqu’un qui m’a beaucoup influencé quand j’ai commencé à rapper. Mon pote Lilbab me disait : « Putain on dirait Loko ! ». C’était notamment dans la manière de se poser, dans l’intention. Bon c’était quand même à des années-lumières, mais du coup je reconnais qu’il m’a influencé, comme plein d’autres. J’avais eu l’occasion de le rencontrer il y a déjà un bon nombre d’années quand je commençais à rapper. Il était venu enregistrer une chorale de chant dans un collège vers chez moi, dans un petit village. Il y avait un mec à l’époque qui posait chez lui: Shenzy, et il m’avait dit de venir rencontrer Loko, sachant que je le kiffais de ouf. On est allé là-bas, il enregistrait la chorale des élèves pour un morceau, et à la fin on a fait un freestyle devant les gamins. C’était cool. Après, au fur et à mesure j’ai écouté des projets mixés par ses soins comme celui de LaCraps. J’ai toujours kiffé son travail derrière les manettes aussi. J’ai toujours bossé avec des gars qui géraient, mais sans être pros, du coup j’avais souvent besoin de dire ce qu’il fallait faire, sans toucher les manettes ni rien connaître. Avec Loko, j’ai juste à lui suggérer des trucs pour qu’il me fasse des modifs qui tuent, du coup travailler avec lui c’est juste un plaisir. Il est de bon conseil, il a de très bonnes idées.

I : Il a fait quelques arrangements sur des prods, comme rajouter quelques accords. A chaque fois c’est de bon goût, ça matche bien. Il est bon.

Vous avez poussé la collaboration jusqu’au featuring, seul MC hors du cercle proche que tu aies invité.

M : C’est clairement ça. On l’a fait à la fin. Je pense qu’il a pris goût au projet à force de se prendre les instrus. Il commençait à me dire qu’il allait demander des prods à Itam. Il était pris par le truc. Il kiffait vraiment, que ce soit au niveau de la prod ou de la forme que les morceaux prenaient. Je te dis ça, mais quand un truc ne lui plaît pas il le dit, et on passe sur autre chose. Je ne tergiverse pas avec lui quand je sais que ça ne lui plaît pas. Je sais que ça ne sert à rien que j’aille plus loin, parce qu’il a une clairvoyance qu’il doit à son expérience.

L’album s’appelle Pistes Noires, et c’est vrai qu’on retrouve une tonalité globale assez sombre, que ce soit dans le choix des prods ou des thématiques.

I : Moi pour être honnête, j’ai du mal à sortir de cette ambiance-là. J’essaye hein, je travaille sur moi ! Et je pense même que j’aurais pu faire encore plus dark, mais c’était ce qui est sorti, ce que j’avais envie de proposer à Max. Je voulais l’entendre sur ces prods-là. C’est venu comme ça, je ne saurais pas trop te dire pourquoi. Je ne me suis pas dit qu’on allait faire un projet noir et mélancolique, que je n’allais sortir que des prods comme ça. En fait je voulais rester cohérent dans ma manière de faire : prendre des vinyles, les faire passer dans ma machine. Dans tout mon petit protocole, il sortait à chaque fois peut-être un petit côté noir, sûrement dû au fait de dépitcher les samples, les tirer vers le bas pour faire ressortir les artefacts des machines. C’est peut-être ce qui a rendu ce côté un peu noir. Après il y a quand même un morceau comme « Dacia Music » qui tranche un peu. Max l’avait enregistré sur une autre prod.

M : C’était sur une prod de GR Beats dispo sur Youtube. Je la kiffais vraiment, et j’ai pondu ce morceau. C’est un peu l’OVNI du projet.

I : Du coup il m’a un peu mis en difficulté parce que j’ai dû essayer de rester cohérent avec le tout, et sortir de ma zone de confort.

M : Au début ça matchait pas, ce n’étaient que des samples un peu chialards, puis quand tu as sorti la prod finale c’était chaud !

I : Tu te souviens le nombre de trucs que je t’ai envoyés ? A chaque fois tu me disais que ce n’était pas la même ambiance. Franchement c’était chaud, l’exercice était marrant.

Max, une des choses qui caractérise ton rap est ce chant qu’on retrouve dans tes refrains depuis le début des années 2010 déjà. Quel regard portes-tu sur cette tendance à chantonner partout ?

M : Déjà, juste pour l’anecdote, c’est Ades qui m’a donné envie de faire ça. C’est clairement de là que ça vient. Après par rapport à cette tendance, ce qui va me déranger c’est plus la légèreté de la plume, c’est tout. Mais je valide le fait que ça chantonne. Des fois peut-être pas autant, ou aussi maniéré.

I : Le côté coquet un peu…

M : Oui, ça fait un peu trop. Il y en a qui le font bien, qui groovent vraiment bien.

I : Comme Wabitem qui est sur le projet. Lui il est chaud, il chante trop bien.

M : De mon côté, je ne pense pas avoir une voix de fou, mais j’ai bossé dessus avec Loko, pour voir ce qui était faisable et ce qui ne l’était pas. Et puis j’ai toujours écrit des refrains que j’ai fait chanter par d’autres qui chantent mieux que moi.

I : Moi je valide. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais peut-être même mis plus de chant. A titre personnel j’aime bien ça. Max je trouve que tu t’en sors quand même bien, et il y a des moments où je t’aurais bien vu lâcher un petit couplet chanté de huit ou seize mesures. Après c’est une question de goûts : moi j’aime bien ça quand c’est bien fait, par quelqu’un qui rappe déjà bien à la base, avec des placements dans les temps, sans off beat. Ça fait que derrière quand ça chante c’est cool. Des fois ça peut même amener un petit truc soul. Pas jusqu’à tendre au R&B que je n’aime pas trop, mais du chant sur des instrus boom bap franchement ça le fait.

Au-delà des placements, Maxwell tu joues beaucoup avec les assonances, on a l’impression que tu cherches à faire sonner les consonnes, un peu comme des percussions ?

M : Clairement. Je ne fais pas du multi-syllabique, ce n’est pas pareil. C’est vraiment que j’aime quand les sons s’imbriquent de manière différente dans la ligne du dessous. Et oui, les consonnes entrent en ligne de compte, et les voyelles aussi bien évidemment. Encore que ça me dérange de faire rimer trop facilement les voyelles. C’est comme ça que je procède, et tu l’exprimes assez bien, je ne l’analysais même pas comme ça, mais c’est juste oui.

I : Je trouve que tu as un petit flow cainri en scred. (rires)

Itam, tu avais des prods en stock ou tu es parti de zéro et vous avez avancé ensemble ?

I : Alors il y a eu deux prods que j’avais en stock, pour les autres j’ai tout fait après. J’avais l’instru du « Hors-pistes 3 », et « Gigantesque dalle ». Le reste je l’ai fait sur mesure.

M : Je crois même que je t’avais demandé une autre prod pour un freestyle, et au final Ritzo l’avait déjà réservée.

I : Exact. Sinon j’ai fait toutes les prods pour Max justement.

M : Je me souviens d’avoir écrit « J’arrive » sur une prod de Mani, celle d’un freestyle de LaCraps je crois. Je t’ai demandé un truc du genre, et tu m’as pondu celle qu’on retrouve sur l’album.

Il y a une phase sur les Poignées de Punchlines (« J’ai vu des wacks faire des Poignées de Punchlines sans articuler ») et plus globalement sur le manque d’exigence des MC’s en terme de prestation. C’est quelque chose qui te saoule ou c’est de la phase égotripique ?

M : Ça me saoule un peu en vrai, même s’il n’y a rien de méchant. Je pense que des fois des gens qui sont surmédiatisés, même dans le rap indé, alors que c’est des fois très léger. Après ce n’est que mon avis, et ça vaut ce que ça vaut. J’ai regardé des Poignées de Punchlines au moment où je voulais en faire une, et je voyais des trucs et je me disais « C’est pas possible ». Je voulais vraiment en faire une à l’époque, et je n’ai jamais eu de retours de la part de Deparone, pas même un bonjour. Tout ça m’est un peu revenu dans ce morceau.

I : C’est un peu une phase de rageux quand même. (rires)

M : Clairement ouais. Il y a même eu un mec de LVRI qui est venu vers moi en me disant : « Il y a un concours pour faire une Poignée de Punchlines. » Je lui ai dit : « Mec, je ne ferai jamais de Poignée de Punchlines. Je n’ai plus envie d’en faire. C’était cool de me le proposer, mais perso ça ne m’intéresse pas. » Je sais que je n’en ferai jamais, parce qu’au moment où je voulais en faire une je ne me suis pas senti soutenu, et j’ai vu plein de prestations faibles. Cette phase relate vraiment ce vécu d’MC qui veut que ça marche, se faire entendre. Maintenant, aujourd’hui, je m’en fous un petit peu. Mais c’est vrai que je suis exigeant quand j’écoute un morceau. Quand je n’aime pas, c’est souvent parce que je trouve les rimes trop basiques. C’est ce que tu disais dans ta question.

On retrouve beaucoup d’intros de films, comment les sélectionnes-tu ?

I : Ça pour le coup c’est pas moi. Ce n’est pas Loko qui s’est occupé de rajouter les extraits ?

M : Non, en amont j’ai fait beaucoup de recherches, avec un poto sur Tours, mon DJ, Dirtyfingaaz, avec qui je passe énormément de temps et échange beaucoup. Il a une grosse culture en général, qui n’est pas la même que moi, c’est ce qui est intéressant. Il m’a fait des propositions sur certains morceaux, notamment sur « En chantier ». Et puis de mon côté j’ai toujours fouiné. Il m’est arrivé d’en mettre parfois de façon trop abusive à une certaine époque, c’était moins bien dosé. Mais j’ai toujours aimé ce côté-là chez les autres aussi, comme Hugo TSR ou Furax.

Cet album vous allez le presser ?

M : Oui, il y aura une sortie physique sur Bandcamp, pas énormément, mais on peut toujours en refaire si besoin. Et puis il sera partout sur toutes les plateformes de streaming et de téléchargement. Tout est prévu, les sons sont débloqués au fur et à mesure des sorties.

Vous allez le défendre ensemble sur scène ?

I : Oui, au Scred Festival déjà.

M : Après il y a pas mal de trucs qui sont déjà passés, des petites scènes, depuis deux mois. Mais on n’est pas ensemble sur scène. C’est compliqué, si tu veux être carré, de se préparer à distance.

I : Faire des prods dans ma grotte c’est une chose, jouer des pads en live c’en est une autre. C’est quelque chose qui demande du travail. Je n’ai pas travaillé le projet dans ce sens-là, mais je serai là au Scred Festival pour le soutenir. Je ne suis pas sûr de faire toutes les scènes, j’ai une petite de huit mois, et ça demande de la disponibilité.

M : On se défend comme un peu. Les défraiements rentrent quand même en ligne de compte. On est trois à bouger vraiment, et on place souvent un quatrième pour le côté merch’. En gros il y a : Dirtyfingaaz aux platines et Herka, big up à eux deux ! Herka est backeur sur le set plus que rappeur, mais on lui a fait de la place de façon à ce qu’il se retrouve sur certains morceaux alors qu’il n’y était pas initialement. Par exemple sur « En chantier » il a écrit un couplet pour le live. Il y a des dates qui arrivent, on a notamment un plateau cool avec LaCraps et Bastard Prod.

I : Il va y avoir une release party à Tours aussi.

M : Oui le 2 février dans un endroit chanmé qui s’appelle le Grand Cagibi. On va essayer de faire venir tout le monde, notamment Itam, et d’autres surprises… Je n’ai que des réponses positives pour le moment, après il faut que les gens tiennent leurs engagements. L’idée c’est de jouer notre set axé sur Pistes Noires, tout en gardant une souplesse pour faire jouer les mecs qui sont sur le projet. Ce sera moins carré mais plus familial.

C’est quoi la suite pour vous, d’autres projets dans ce genre de format ?

I : Honnêtement, pas des projets aussi carrés qu’avec Max. J’envoie des prods pour Néfaste même s’il est en train de prendre un virage new school. Je lui en fais du coup, mais il y a plus de concurrence. Sinon à droite à gauche : Mani m’avait parlé de vouloir faire un deuxième projet rappé. Mais pas de projet de A à Z comme ça avec un artiste.

M : Je suis parti sur un projet avec un beatmaker lillois, AL, il est très chaud. Ce sera plus new school. Il y aura du boom bap, mais sans trop de violons ni de pianos chialards, ce sera plus du kickage, avec des bruits futuristes dedans, du boom trap… Je pense kicker trois beats trap sur ce projet. Le format sera beaucoup plus court, je pense faire huit tracks, englobés d’intro, outro et interlude. En fait j’ai du mal à kiffer poser sur certains beats trap, je ne ressens pas le même truc que quand je pose sur du boom bap. D’ailleurs quand je vois des gens qui reviennent ensemble comme Paco et Mani, je me dis qu’il ne faut pas s’interdire de remettre le couvert avec Itam dans deux ou trois ans.

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Olivier LBS

Doyen et autocrate en chef de cette incroyable aventure journalistique. Professeur des écoles dans le civil. Twitter : @OlivierLBS

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