10 bonnes raisons d’écouter « Rendez-vous » de Djel

DJ Djel, connu pour ses faits d’armes aux côtés de la Fonky Family et de son collectif Don’t Sleep Dee Jayz, a sorti son premier album solo le 31 mars dernier, alliant production et deejaying aux côtés d’une liste éclectique d’invités. Nous vous conseillons vivement d’y jeter une oreille, pour plusieurs raisons.

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1 – Un hip-hop festif

En revenant aux sonorités funk et soul avec des samples de guitare aux tempos relativement soutenus, la tonalité globale est plutôt festive, ce qui nous ramène à l’état d’esprit des débuts du hip-hop. Un bon moyen de passer du hip-hop en soirée sans provoquer de réaction urticaire chez les allergiques à ce genre musical. Pas étonnant de la part d’un DJ qui  soulève les dancefloors depuis plus de 25 ans.

2 – Le scratch à l’honneur

A l’heure où le scratch se fait de plus en plus rare, que ce soit en concert ou sur mixtape, Djel a mis un point d’honneur à placer de façon judicieuse des scratchs sur tous les morceaux, en plus de produire l’intégralité du projet.

3 – L’utilisation du scratch comme un instrument

Et en parlant de scratchs, omniprésents sur le projet, Djel a varié les plaisirs, en plaçant de légers cuts par endroits afin de dynamiser la mélodie, ou bien en scratchant des phases choisies et combinées avec soin sur certains refrains. Le point d’orgue étant l’outro « 21 DJ’s », sur laquelle 20 DJ’s en plus de Djel sont venus triturer leurs platines sur un 8 mesures chacun.

4 – Le record du nombre de DJs sur un track

Puisqu’on parle de « 21 DJ’s », il est important de noter qu’il permet de battre le record de DJ’s présents sur un seul track, qui était de 19 jusqu’alors. Les confrères conviés à s’illustrer sur un 8 mesures chacun partagent avec Djel une passion commune pour le scratch, tout en venant de générations et d’écoles différentes : on peut en effet y croiser des amis du DJ comme le old timer marseillais Rebel, des figures plus jeunes comme le membre du collectif montreuillois L’Uzine Keshkoon, ou la légende Dee Nasty pour ne citer qu’eux.

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5 – Un retour aux sources

En allant sampler des classiques de jazz, de soul ou de funk avec des MPC d’époque, et en distillant minutieusement quelques scratchs de phases mythiques, le MC s’est appliqué à rendre hommage à l’âge d’or du hip-hop, mais pas seulement, puisqu’il a également travaillé avec des musiciens et s’est autorisé quelques ponts vers d’autres styles musicaux tels que le trip-hop ou la jungle.

6 – La cohérence musicale

Le projet est caractérisé par la musicalité des productions, sorte de fil rouge du projet. Cette cohérence est due au choix des samples de Djel, mais elle est également le fruit de son travail avec Labo Klandestino du groupe marseillais La Méthode, en charge de la guitare et de la basse sur les trois quarts du disque.

7 – Djel rappe

Alors que Kalash rappait en se mettant à la place de Djel son parcours dans le hip-hop sur « 1984 », le DJ de la FF est passé derrière le micro, une fois n’est pas coutume, sur l’entraînant « Le rythme et la rime », posant son couplet entre ceux Sat et Don Choa. Quant à l’écriture du texte, c’est le MC marseillais Degom, également présent sur le projet sur le morceau « Wake up », qui s’est occupé de lui gratter un couplet.

8 – La reformation du groupe « Le Rythme et la Rime »

Les nostalgiques de la Fonky Family se réjouiront de revoir réunis une partie du crew, à savoir Djel, Sat et Don Choa sur « Le Rythme et la Rime ». Les connaisseurs reconnaîtront dans le titre du morceau le nom du groupe que composaient les trois acolytes avant la formation de la Fonky Family.

9 – Des invités d’horizons divers

En invitant des MC’s d’horizons aussi divers que la Tunisie, le Sénégal, le Cap Vert, New York, ou la chanteuse soul Martiniquaise Elodie Rama, Djel rappelle que le hip-hop est avant tout une musique d’ouverture, sans frontière, et présente sur les 5 continents. L’illustration parfaite de ce voyage musical est le morceau « Internationaliste » en featuring avec le globe trotter Lou Piensa qui manie ici le micro avec dextérité aussi bien en français qu’en espagnol, italien ou anglais.

10 – L’originalité

Certes Djel n’est pas le premier artiste « hip-hop » à avoir une liste d’invités aussi variée sur son album, mais le rendu, mélangeant toutes les influences pré-citées tout en restant cohérent, est unique en son genre, et à l’image du personnage.

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