Entretien avec DJ Damage – Retour sur 30 ans d’activisme

C’est à l’occasion d’une Groove Addicts Sessions organisée par le collectif Subagora  au sein du bar Guzzo de Barcelone que nous avons pu rencontrer DJ Damage. L’homme dont la carrière dans le milieu hip-hop force le respect nous a accordé une longue interview. Il a évoqué notamment ses débuts au sein de la radio locale RM7 de Meaux, l’émission Bumrush sur Skyrock animée aux côtés de Cut Killer, sa relation particulière avec DJ Pone et son groupe actuel Jazz Liberatorz. Retour sur 30 ans d’activisme d’un homme dont la passion pour la musique demeure intacte.

Tu considères Get Back des Beatles comme ton premier disque. Par quel biais s’est faite ta rencontre avec le hip-hop?

Effectivement, c’est bien mon premier disque. J’avais quatre ans. Concernant le hip-hop, à la fin des années 70, les mecs parlaient sur des instrus funks. J’ai vécu l’émergence de titres comme « Rapper’s Delight » par exemple du label Sugar Hill Records de Sylvia Robinson. Clairement le rap est arrivé à travers le funk. Les artistes  bouclaient des sons de disco comme le son « Good Times » de Chic. J’étais adolescent à cette époque et c’était notre musique de club. J’avais la chance d’avoir un pote qui avait une cousine plus vieille qui était partie vivre aux Etats-Unis. Elle avait de la famille à Washington et chaque été elle ramenait des skeuds. Elle nous a fait découvrir la « Go-go music » et des artistes rap locaux. De plus, il y a eu une multiplication des radios pirates qui sont vite devenues des radios officielles avec l’avènement de Mitterrand (NDLR: Autorisation des radios locales privées).

Est-ce qu’à l’époque du Trocadéro et de Stalingrad tu t’es essayé à une autre discipline de la culture hip-hop?

Il faut savoir qu’à l’époque, j’étais un vilain petit canard car j’habitais à 40 kilomètres de Paris. De ce fait j’étais considéré comme un bouseux. Quand on allait danser au Trocadéro, il n’y avait plus personne pour nous regarder danser car on arrivait tard. Mais comme tous les jeunes de notre âge, on faisait nos petits pas de danse. On avait certainement plus le rythme que pas mal de nos potes, mais on était des petits joueurs comparés aux cadors de l’époque.

Par la suite, tu t’es rapidement familiarisé avec les cabines de DJ…

En fait j’avais un oncle qui était fan de musique soul et qui avait un carnet d’adresse assez important. C’était une minorité de gens qui achetait de la « black music  » à l’époque, un petit groupuscule d’une vingtaine de personnes, et lui on va dire que c’était le roturier de l’équipe. Il y a même des mecs qui sont devenus célèbres après, comme Pierre Lescure par exemple qui faisait partie de cette bande.

J’ai pu rentrer dans des clubs alors que je n’avais pas trop l’âge. Mon père était électricien et un de ses amis a monté une boite de nuit. On lui a fait l’installation électrique du lieu, et à la fin, j’ai pu accéder à la cabine du DJ. J’y ai vu deux 1200 MK2 et j’ai pris une tarte dans la gueule. J’ai de suite adoré l’objet en lui-même que je trouvais magnifique.

Etant donné que tu continues d’animer des soirées actuellement, quelle est la grande différence avec l’époque?

Avant, être DJ était un vrai métier. Ce n’est pas du tout péjoratif pour la nouvelle génération. Ce que je veux dire, c’est que tu avais environ 600 personnes devant toi dans les clubs et il fallait savoir les mettre sur la piste, les sortir pour qu’ils aillent consommer, les faire revenir par groupuscules, en repérant les filles, les mecs… Il fallait arriver à connaitre les gens, le public. Il y avait une installation téléphonique qui partait du bar où se situait le patron jusqu’à la cabine du DJ, et quand le son ne convenait pas, on recevait un appel direct. Je voyais le système s’allumer et je savais que c’était mauvais signe… On était surveillés en permanence. Il fallait assurer car même les fameuses séries de slows étaient mixées au tempo. C’était une autre approche.

Aujourd’hui, tout le monde est DJ. Tu peux être écrivain et considéré comme DJ. Tout le monde est mélomane donc tout le monde peux passer du son. Tu n’as qu’à appuyer sur un bouton et cela se fait tout seul. Cela n’empêche pas qu’il y ait toute une génération qui ait révolutionné ce concept. Après à la base le DJ est un ambianceur qui est là pour faire bouger les gens donc  peu importe la méthode pourvu qu’on ait l’ivresse.

Tu as animé à la fin des années 80 l’émission Rap Slam sur RM7 avec DJ JD, radio locale associative de la ville de Meaux. A quoi ressemblait votre émission à l’époque?

Avant toute chose, JD faisait déjà l’émission avant mon arrivée en 1987-1988. C’était un véritable précurseur. Je l’ai rejoint en 1989. On animait deux heures le vendredi et deux heures le samedi, parfois une heure supplémentaire en semaine. On s’est ensuite focalisé sur les vendredis soirs où on mixait plutôt quatre heures que deux heures alors qu’on n’avait pas le droit… On allait chercher les disques aux Etats-Unis et on arrivait à s’en procurer bien en avance. A un moment, il n’y avait quasiment plus d’émissions spécialisées sur Paris vraiment pointues, Dee Nasty avait raccroché les gants et on était sans doute les seuls à jouer ce style de musique pendant un an. On avait la force, l’envie d’aller chercher les disques là où ils étaient. C’était avant tout une émission de potes, entre la radio officielle et Carbone 14.

Dans l’émission, vous aviez d’ailleurs la visite d’un jeune passionné nommé DJ Pone à peine adolescent…

Thomas avait 14 ans. C’était un de nos auditeurs fidèles. On organisait des séances de dédicaces en direct et on voyait souvent passer son blaze. Un jour on avait invité Crazy B et on lui avait fait gagner une petite visite au studio. Il s’était ramené et pensait tomber sur un gros renoi. Il avait dû être déçu en me voyant. Ça lui a donné envie de s’y mettre et quelques mois plus tard, pendant la Fête de la Musique, il m’avait dit qu’il souhaitait acheter des platines. On lui a dégoté du matos et il s’est entraîné. On avait 10 ans d’écart mais il y avait un vrai feeling. Je l’ai pris un peu sous mon aile, pas pour faire le patriarche mais parce que ça me faisait plaisir de voir un jeune passionné. Ensuite je l’ai amené aux championnats DMC où il a rencontré Qbert et d’autres activistes.

Tu intègres quelques temps après le mythique collectif Double H DJ Crew …

A la base, c’était cinq potes à moi qui étaient dedans. Ils décident au bout d’un an et demi d’existence de s’ouvrir et chaque mec qui était en place dans le Double H a ramené un autre membre. Je suis donc rentré en même temps que DJ  Mouss, Cutee B, et Pone. Dee Nasty a quitté le crew à ce moment-là.

Es-tu conscient que l’album du Double H a marqué toute une génération?

Honnêtement, il m’a fallu du recul mais je dirais clairement que oui. Sur le coup on a quand même fait pas mal de ventes par rapport à ce qui était annoncé mais à l’époque, quand tu vendais en dessous de 100 000, tu étais considéré comme une merde. Pour un album qui a été fait très rapidement et un peu dans le brouhaha, on s’en est bien sorti. Il y avait de la fraîcheur dedans et pas mal de spontanéité car beaucoup de sons ont été réalisés sur le tas. Cet album doit beaucoup à Cut car c’est lui qui a porté le projet à bout de bras, qui a ouvert son studio. En toute honnêteté, cet album je pense qu’il lui appartient.

Avec Cut Killer, vous commencez l’émission Bumrush sur Skyrock les mardis soirs. Ta manière de travailler était-elle différente de celle de Rap Slam sur RM7?

La seule grande différence était le fait qu’il y avait beaucoup plus de monde à nous écouter. Après, quand on était tous ensemble au tout début, nous n’avions que trois quart d’heures chacun donc effectivement il fallait prévoir ses sessions. C’est pourquoi, la première année je me suis amusé à faire des sets groupe par groupe.

Laurent Bouneau décide soudainement l’arrêt des émissions spécifiques comme Bumrush, le Couvre Feu ou B.O.S.S. Comment se justifie-t-il auprès de vous?

Nous on était un peu les derniers survivants de l’aventure car on avait perduré sept ans.  Forcément cela commençait à s’essouffler un peu. C’est juste une histoire de business. En termes de coûts, c’était vraiment pas énorme pour Skyrock. Par contre en termes de logistique c’était un peu le bordel. C’était une petite épine dans le pied niveau technique qu’ils ont préférée se retirer en sachant qu’ils ne perdraient pas beaucoup d’auditeurs. Après cela, Skyrock a vraiment basculé dans autre chose.

Comment se forme le groupe Jazz Liberatorz dont tu fais actuellement parti?

La première personne que j’ai rencontrée a été Mahdi qui lui était déjà beatmaker dans les années 90. Il était passé à l’émission Rap Slam et on a noué contact. Il y a eu un bon feeling et j’ai vite vu que les mecs étaient des gros gratteurs de samples comme moi. J’avais eu la chance de récupérer la collection de mon oncle et  je bossais beaucoup ce qui m’a permis de claquer pas mal d’argent dans les disques. Je leur ai rapidement ouvert la porte de ma collection. Mahdi a commencé a bossé avec Dusty et l’union s’ est faite naturellement. De fil en aiguille, comme j’avais du matos à la maison, on a commencé à maquetter chez moi. J’étais pote avec Faster Jay qui tenait le label Kif Record et je lui ai proposé de faire un projet rap américain. A l’époque moi j’étais chez Skyrock donc j’avais tous les artistes qui passaient dans les locaux ce qui me permettait de récupérer les contacts des tourneurs. Je suis donc allé chercher Aloe Blacc. Je devais sans doute être le seul à ce moment à jouer Emanon en radio, son duo avec le producteur Exile. Et au final Faster Jay  a joué le jeu et on a pu sortir le maxi. Cela a bien marché car on a dû en vendre 7000 environ.

Aujourd’hui avec internet il y a beaucoup de collaborations qui se font sans forcément organiser de rencontre avec les artistes. Comment cela se passe en général de votre côté?

Pour l’album cela a été du 50/50. Forcément c’est plus intéressant quand tu rencontres les gens car il y a le courant qui passe en studio. Il y a un véritable échange. Après de notre côté, comme on était assez frustrés de pas avoir les artistes avec nous, on calait les a cappella sur nos beats. Etant donné qu’on connaissait bien la carrière des gens avec qui on avait envie de bosser, on essayait d’aller dans leur sens.  C’est assez technique ce que je vais te dire, mais on ressentait de façon animale que dans  la tessiture de leur voix cela allait coller.

Je ne vais pas te demander quel serait le feat qui t’a le plus marqué mais plutôt celui que vous n’avez pas pu réaliser et que vous aimeriez vraiment faire.

Je vais pas être très original mais des artistes comme Common, Q-Tip, Nas, Snoop etc …

Et parmi ceux-là, il n’y a pas eu de collaborations sur le point de naître?

Il y a eu des approches mais cela devenait vite compliqué financièrement. Sur un coup de folie d’un soir en sortie de concert, si tu emmènes l’artiste en studio, le morceau il pourrait se faire. Mais après, s’ils ont des managers, c’est justement pour contrer ce genre de délires. Ils peuvent vite te ramener sur terre en te disant « Si tu veux utiliser ce morceau, il faut payer tant ». Il y a quelques temps , des français ont fait une chanson comme ça avec Q-Tip, les mecs étaient bilingues, ils l’ont emmené en studio. Ils l’ont enregistré mais rapidement il leur a dit qu’ils ne pouvaient pas l’utiliser car rien n’avait était signé. Du coup ils l’ont gardé pour eux, juste pour le kiff.

Tu as également été le Dj de scène des cubains d’Orishas. Comment tu t’es retrouvé au sein de cette aventure?

A l’époque du Double H, j’ai un pote qui m’appelle et qui me dit qu’il y a un groupe cubain qui cherche un Dj pour une tournée car le leur doit partir en studio. Comme il savait que j’aimais bien le délire World Music, il m’a proposé. A cette époque j’étais libre comme l’air, pas d’obligation familiale. J’ai accepté. Je suis passé le soir au bureau où était ce fameux collègue, j’ai pris les « test pressing » des disques en guise d’ instru et  l’album que je ne connaissais pas. Je l’ai écouté toute la nuit, j’ai mis du scotch sur les pistes et le lendemain j’étais sur scène aux Francofolies. Rock’n roll quoi ! Cela a duré  plusieurs mois pendant l’été. On a quand même fait des belles scènes comme le Paléo festival de Nyon par exemple. Ça ne rigolait pas. Au final, les gens tu ne les voyais même pas dans le public. C’était une masse. Ce qui est bluffant ce qu’il y avait une vraie énergie et quand tu envoies le son de manière juste, au bon moment, tout le monde te répond à l’unisson. C’est l’extase. Tu peux oublier tout l’alcool et toutes les drogues de la terre, tu es au-dessus. D’ailleurs, je peux vraiment comprendre que des artistes qui vivent ça régulièrement peuvent perdre la tête le jour où tout s’arrête. J’avoue que c’était une autre dimension cette expérience.  Pour te donner une idée de l’ampleur, c’était l’époque où Orishas avait placé le track « Atrevido »dans la B.O du film Bad Boys 2 avec Will Smith.

Tu as sorti récemment un nouveau projet sous le nom de Mr Bop intitulé Sounds Great. Peux-tu nous en parler?

Il devait sortir deux mois avant mon autre projet Mix Maker, mais au final ils sont sortis en même temps parce qu’on a eu des problèmes avec le pressage. On avait demandé quelque chose d’un peu exceptionnel donc ça a un peu tardé. L’idée de Mr Bop vient du fait qu’il y a trois ans j’ai eu un fils. Cela m’a fait retourner un peu en enfance et j’ai voulu créer un petit personnage. Comme au final je me suis collé une étiquette d’amateur de rap jazzy américain plutôt à l’ancienne, alors qu’au final pendant plus de trente ans j’ai navigué dans pas mal d’univers différents, j’ai voulu créer une entité un peu différente qui me permette de faire autre chose. J’avoue que j’ai quand même un peu raté mon coup car le premier EP est bien hip-hop… Mais bon cela me colle à la peau ! Le but c’est de faire deux autres E’s dans lesquels je vais revisiter 30 ans de musique que j’ai appréciée. J’ai déjà un morceau de rock’n beat, un autre de jungle, un autre trip-hop. C’est vraiment une rétrospective de mes coups de coeur avec mon fond sonore. C’est ma crise d’ego de la quarantaine passée.

En termes de rap français, tu te situes plutôt autour d’artistes comme les Svinkels, Triptik…

J’ai été DJ pour les Svinkels mais c’est plutôt anecdotique. Cela s’est fait comme ça car ce sont des potes. En dehors de la musique on a des atomes crochus.

Il y a des artistes de la scène actuelle que tu apprécies?

Je ne vais pas te mentir, je suis loin de m’y intéresser pleinement. Il y a des sons qui m’arrivent grâce au net que je vais apprécier. Parfois ce n’est pas nécessairement bien écrit mais je vais aimer l’attitude, quelque chose de différent qui se dégage. Un des rappeurs qui m’a marqué dernièrement c’est Grems. Parce qu’il a un petit quelque chose en plus. Il a vraiment son univers personnel. Il y a quelques trucs aussi des mecs de L’Entourage qui me plaisent parce qu’ils remettent au goût du jour des choses qu’on kiffait. Après clairement, je n’ai pas une grosse culture rap français. J’ai vraiment baigné dans le rap américain depuis le début. Mais cela me plairait de trouver demain un jeune qui me fasse vibrer pour bosser avec lui sérieusement. Le nouveau Fabe ce serait génial. Pour moi, il était au-dessus de tous, c’était le maître.

A l’heure actuelle toute la musique est disponible sur internet.  Te sens-tu nostalgique d’une certaine période où il fallait vraiment avoir une démarche particulière pour dégoter des sons?

Je ne suis pas quelqu’un de nostalgique. Ma seule nostalgie c’est mon background musical pour pouvoir faire mes sets. Au fond de moi-même je suis très « nouveauté ». J’aime ce qui est frais. Je suis l’actualité sur Bandcamp et Soundcloud. Parmi les gens qui me suivent, beaucoup sont installés un peu partout dans le monde et m’envoient des liens régulièrement.

Aujourd’hui tu mixes encore en soirée. Pour quel genre d’occasion fait-on appel à toi?

A la base c’est toujours le vecteur hip-hop qui me permet de faire des soirées. Maintenant à l’âge que j’ai, j’essaie d’imposer d’autres styles aussi. C’est à moi d’être convaincant en affirmant que quand je mixe de la jungle ou autre chose, ça défonce aussi. Après concernant les lieux, je ne mixe plus en club. Je m’y sens enfermé. C’est plutôt des bars où des lieux de vie.

Ce soir tu joues ici au bar Guzzo de Barcelone. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les Jazz Liberatorz se déplacent dans la capitale catalane…

C’est de la faute d’Antoine et d’Adrien de Subagora. Et aussi de Fred Guzzo, le patron des lieux. Ce soir c’est plus une date entre collègues car cela fait un moment que l’on se connait et que l’on partage des moments au-delà des soirées durant lesquelles je mixe.

D’autres soirées de prévues pour la deuxième moitié de 2015?

On me contacte encore aussi pour des festivals. Prochainement, je serai au Portugal mais c’est un autre contexte, plus professionnel. Il y a 15 jours j’étais à Bordeaux. C’est des jeunes dont les grands frères écoutaient ce que je faisais à l’époque et qui n’ont pas eu peur de me faire venir. J’ai quelques sessions de prévues en Allemagne, en Suisse, en Italie. J’espère faire une date d’ici fin juin à Paname avec des potes. On aimerait bien créer une petite résidence avec un évènement tous les trois mois.

En ce moment, je n’ai plus de booker attitré donc c’est un peu plus compliqué. Notamment pour tout ce qui est tractations financières, c’est toujours un peu emmerdant. J’ai l’habitude de parler argent car dans mon métier premier j’étais responsable et parfois je devais aller chercher ce qu’on me devait.  Maintenant que je fais de la musique c’est plus délicat. J’avoue que je suis quand même ricain vis-à-vis de l’argent. On parle d’abord argent et après on voit pour l’artistique. En France, on a l’habitude de parler d’abord artistique et ensuite d’argent. Et au final tout le monde pleure. Un moment donné, je veux bien donner 10 ou 15% à quelqu’un pour qu’il s’occupe de cet aspect-là qui est plus ingrat. Je pense aussi que si tu veux être vraiment artiste, il faut créer une certaine distance avec son public. Il faut être très proche de lui au moment où tu joues mais le reste du temps, sans bien sûr jouer la rock star ou se planquer derrière une armure, c’est mieux de garder une distance. Si tu es trop près des gens, je pense qu’en France ce n’est pas bon.

Pour finir, où peut-on suivre ton actualité?

Je suis actif sur mon Soundcloud. J’y cale un mix une fois par mois. Après j’avoue que je suis un peu mauvais pour ma promo sur le net. Je suis trop vieux pour ces trucs là…

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