Asocial Club, l’interview

L’Asocial Club, c’est un groupe de fortes personnalités. DJ Kozi, Prodige, Vîrus, AL et Casey, 5 têtes pensantes, aguerries en matière d’écriture et des flows reconnaissables entre mille. A l’occasion de leur premier projet « Toute entrée est définitive », nous avons pu les rencontrer et parler rap, politique et humour sans langue de bois.

Peut-on revenir sur l’idée et la genèse d’Asocial Club ?

AL : Au départ on voulait faire un plateau pour faire des scènes, parce que les gens nous associent, nous programment parfois ensemble. On s’est dit qu’au-delà du plateau, il fallait faire une formation plutôt que de jouer chacun son répertoire les uns après les autres. Et pour faire une formation, il fallait qu’on ait des titres, donc on a monté Asocial Club et on a fait un album.

On a pu comprendre que Tcho est derrière tout ça…

AL : Ouais, il fallait le lien entre nous tous d’une certaine façon.

Vîrus : A la base, j’ai connu Tcho avant de connaitre tout le monde et c’est par ce biais-là que ça s’est fait. Tcho, il est sur l’aspect visuel, clips et tout, mais comme dit AL il y avait déjà des programmateurs qui nous reliaient et du coup ça semblait en fait vachement naturel. Il y a des atomes crochus.

Vîrus, tu es quand même apparu plus tard dans les médias rap, le buzz s’est fait… (Il coupe)

Vîrus : Non mais il n’y a même pas de buzz ! Les rencontres se sont faites plus tardivement mais c’est parce que c’est la vie qui a fait ça.

Il y a peut-être un regain d’intérêt de l’écriture pour toi, parce qu’on t’a vu plus productif ces dernières années que par le passé.

Vîrus : Non mais moi mon rythme n’est pas associé forcément aux rencontres. Moi j’avais un rythme à moi, tout lentement. Là, par exemple, le format album est un format que je ne connais pas. Ça ne s’est pas fait avant parce que c’est des concours de circonstances, c’est les planètes qui s’alignent comme ils disent… Si t’as pas entendu parler de moi avant, c’est peut-être que c’était pas intéressant !

La MJC de Bernay, c’était en 2006 ?

Vîrus : (sourire) 2007 ! Moi à la base, je suis d’un coin rurbain. La Normandie, c’est aussi un autre délire. La MJC de Bernay, c’est quand même un délire : c’est des mecs qui venaient avec des casques de mobylette et qui avaient plein de boue sur leurs bottes ! Mais c’est un truc que moi je kiffe, que j’assume. D’où je viens. Parce qu’au final j’ai pas changé, je suis toujours dans mon coin. Je suis là régulièrement mais après j’ai pas franchi le cap. J’aime bien ma petite plaque 27.

Pour revenir sur le concept d’Asocial, comment est venu le terme et pourquoi se baser là-dessus ?

AL : En fait, c’est Tcho qui a trouvé le nom. On ne s’est pas réuni tous autour d’une table et on s’est dit « Allez, on va réfléchir, trouver un concept et un nom ! » On s’est dit « Tiens, c’est marrant de mettre en opposition les termes Asocial et Club. » Après si ça nous a plu, c’est peut-être aussi parce qu’on s’y est reconnus, tous les rapports qu’on n’a pas avec le rap. Ça peut aussi être rattaché à la personnalité des gens.

Vîrus : Moi, par exemple, qui entre guillemets vient d’un autre coin et d’une autre époque, je suis amené à rencontrer des gens. Après, tu as des affinités. Bien sûr que tout le monde apprécie un minimum le taf de l’autre, mais après l’autre partie elle se fait sur le off. C’est des trucs que tu ne calcules pas.

« La connerie en général, tu es obligé de conjuguer avec : dans la majeure partie du temps, à travers le taf, à travers ta famille… Dans le rap aussi, on a notre quota de connards. » AL

« Quelle horreur de parfois devoir partager des backstages »… tu peux nous expliquer cette phase ?

Vîrus : C’est juste que des fois c’est relou d’avoir des loges communes avec des gens avec qui ça te casse les couilles. Parce que toi t’es tranquille et puis il y a des gens qui parlent fort ou qui ont des attitudes… il y a une proximité imposée. Il y a des gens avec qui tu partages juste l’affiche. Et il y a des gens avec qui tu partages rien du tout, mais tu fais des concerts quand même avec eux, tu ne choisis pas les programmations que tu fais. Des fois, tu fais des concerts avec des gens que tu ne peux pas saquer.

AL : Le rap n’est pas épargné par la connerie qui n’épargne pas le monde en général, et la connerie en général, tu es obligé de conjuguer avec : dans la majeure partie du temps, à travers le taf, à travers ta famille… Dans le rap aussi, on a notre quota de connards.

99% ? Est-ce que ce morceau ne vous place pas, au-delà d’être en orbite, « contre » le milieu rap ?

Prodige : Déjà, c’est quoi appartenir au milieu rap ? Chacun fait ce qu’il a à faire, chacun fait sa musique comme il l’entend. Après, c’est vrai qu’il y a une position par rapport au rap où on dit « untel comme-ci, untel comme ça », c’est avant tout comme ça qu’on le ressent parce que nous on n’est pas comme ça.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres rappeurs ?

AL : Tous les rappeurs sont différents. Un point de vue, une optique, une démarche. Les autres rappeurs, ce n’est pas ceux qui tiennent la tête d’affiche. C’est comme au foot, tu vois des mecs en équipe nationale et en Ligue 1, mais le foot c’est des mecs qui vont taper le dimanche dans un ballon, c’est des licenciés dans les petits clubs.

Il y a eu un article sur la version papier du journal Le Monde (courant Juin) qui critiquait la perte d’engagement et de notion politique dans le rap, avec des citations de Casey notamment. Que pensez-vous de cette prise de position ?

Casey : Ça, c’est son point de vue à elle. Je te le dis honnêtement elle n’a rien compris (NDLR : la journaliste). L’article, il ne ressemble à rien. Pour les gens, l’abstentionnisme n’est pas une posture politique, donc on ne peut pas se comprendre. On parle de politique tout le temps, on est en train d’en parler là. Pour eux, la politique c’est de la mise en scène : c’est d’aller le dimanche à l’école maternelle voter, c’est de s’indigner sur la hausse du pain, mais la plupart du temps ils n’en ont rien à foutre. Donc je m’en fous qu’ils ne comprennent pas. Et puis sur le FN, qu’on me pose la question franchement… j’en ai rien à foutre du FN. Dans la mesure où, quand tu te manges des humiliations au quotidien, ça veut dire quoi d’aller manifester ? Le FN, pour moi, c’est un truc de Blancs : c’est inventé par les Blancs, pour les Blancs, et c’est la mauvaise conscience des Blancs. Depuis le début, moi je me démerde comme je veux avec. C’est déjà mon problème à moi, à la base.

« Pour eux, la politique c’est de la mise en scène : c’est d’aller le Dimanche à l’école maternelle voter, c’est de s’indigner sur la hausse du pain, mais la plupart du temps ils n’en ont rien à foutre. » CASEY

Votre album est donc d’une certaine manière « politique »…

Casey : Ça fait bien, intelligent, concret, carré, mais ça ne veut rien dire « politique » !

Vîrus : Même un mec qui raconte de la merde… enfin, pas de la merde. Le fait de prendre un micro, c’est un acte politique. Prendre un micro devant des gens, ça veut dire que tu as un auditoire, et la politique c’est quoi à part dire des choses devant des gens à convaincre ?

Casey : Ca dépend de qui gère la définition de « politique ». Un mec qui dit « La France, nique sa mère », on va dire que ce n’est pas politique. Un autre mec va dire « La France, j’ai quelques griefs contre », et là on va dire tout d’un coup que c’est très politique. C’est aussi le langage. Le peura c’est pas politique, parce qu’on est considérés comme des teubés.

Est-ce que le ressenti de votre public influe sur votre écriture ?

Casey : Déjà, tu as dit un truc, le « public » je ne sais même pas ce que ça veut dire ! Tu fais un disque, il y a des gens qui écoutent, c’est tout.

Vîrus : Le public ça n’existe pas. Il y a des gens qui t’écoutent, et qui après vont aller écouter un mec que tu ne peux pas saquer. Ils écoutent ce qu’ils veulent.

Casey : Ils ne t’appartiennent pas. Quand des gens disent « mon public »… je n’ai jamais compris cette phrase.

AL : Tu vois, les rappeurs qu’on ne veut pas croiser en backstage, c’est ceux qui disent « mon public » !

AsocialClub

Revenons au contenu de l’album. Comment l’avez-vous réalisé ? Est-ce que le concept « Asocial » a guidé l’écriture, est-ce que les prods ont orienté vos choix de thèmes ?

AL : On a eu des propositions d’instrus par les producteurs Banane, Héry & Laloo et DJ Saxe. Après, on a balancé des idées pour voir ce qu’on pouvait construire et écrire autour.

Vîrus : Quand on a fait des sélections de musique, il y avait déjà la réflexion que tout ne soit pas pareil. Il fallait trouver une diversité dans les sons, et le résultat, c’est que ça varie.

Casey : Comme tous les trucs collectifs, il faut trouver le compromis. On a tous des goûts différents, mais il y en a toujours une qui fait l’unanimité.

Vîrus : Et puis s’il y avait un son sur lequel tu ne voulais pas être, ben tu n’y allais pas.

Casey : Ça c’est fait vraiment spontané, comme ça venait, il n’y a pas eu de brainstorming. Même si je connais Prodige et je connais AL, c’est pas parce qu’on s’entend qu’on a les mêmes goûts sur tout.

C’est aussi une expérience humaine…

AL : C’est joli ça !

Casey : Ouais, ça pète ! C’est une belle aventure ! (rires) C’est des compromis, c’est des discussions…

Parlez-nous du morceau « 99% », de votre flow original et de la prod. Vous vous êtes tapés un trip ?

Casey : C’est Laloo qui a fait la prod. L’instru était bien, et puis après on avait envie de faire des « diggilistyles » (sourire) ! C’est aussi simple que ça. C’est AL qui a trouvé le refrain.

Vîrus : En fait, AL il est à l’origine de beaucoup de choses, c’est « checkez vos mails » ! Il faut le dire. Si tout le monde se renifle et se regarde dans un groupe, au final, tu peux toi te dire « Je vais voir ce que les autres font » et attendre sans culpabiliser. Là, il y a des morceaux une fois qu’ils sont sortis, on regrette de ne pas être dessus !

AL : C’est pour ça que j’ai rappé sur tous les sons ! (rires)

Casey : C’est la première fois, les premières fois c’est que des essais.

« Sauf que notre version, c’est une version low-cost, parce que c’est la vérité, on ne fait pas des concerts à Madrid, on fait des concerts à Bourgoin-Jallieu… ! Quand tu vas à la boite de Bourgoin-Jallieu, crois pas que ça va être grave frais ! » CASEY

Est-ce qu’on peut parler du morceau « Anticlubbing » ? Quand on voit la tracklist, on se dit qu’on va l’écouter directement…

Casey : Ah ouais ? Pourquoi ? Parce qu’il y a marqué « club » dedans ?

Non, parce qu’il y a marqué « anti » !

Vîrus : Il faut dire la vérité. Quand on s’est vus au début, on se voyait, on discutait et il y avait des idées. Asocial Club, il y a le côté club dans le nom. On est amenés parfois, après certains concerts, à être mis en situation. Pour moi, c’est le morceau que j’aime le moins, mais c’est celui qui est le plus représentatif d’un moment de vie, par rapport à ce qui se passe entre nous, à un certain moment. Même les interludes, on est dedans.

Les interludes sont travaillés ou improvisées ?

Vîrus : C’est vécu ! C’est vraiment un vécu commun. Et le chamboule-tout c’est vrai ! (rires)

Casey : On a réuni des expériences communes aussi, parce qu’on a fait quelques sorties épiques, et on s’est dit qu’il fallait qu’on en parle du côté « club », car c’est quasiment une discipline dans le rap, comme l’ « égotrip » c’est une discipline, comme le « gangsta rap » c’est une discipline. Je dirais que le « clubbing » c’est une discipline, on s’est dit « on va faire notre version à nous ». Sauf que notre version, c’est une version low-cost, parce que c’est la vérité, on ne fait pas des concerts à Madrid, on fait des concerts à Bourgoin-Jallieu… ! Quand tu vas à la boite de Bourgoin-Jallieu, crois pas que ça va être grave frais !

AL : Si tu croises Rick Ross, prends une photo !

Casey : Et puis c’est ramener une réalité aussi. On a tous fait des sorties en boite catastrophiques ; où tu n’as pas un biff, où t’es rentré sans savoir comment, où quand t’es dedans on te toise, où tu ne peux pas t’asseoir… On a tous fait ces résoi-là.

AL : Parfois ça peut briller, mais parfois ça peut vite être pathétique.

On a bien aimé aussi le morceau « Ce soir je brûlerai… »…

Vîrus : C’est simple : il y avait un concert à Arras, je suis parti aux chiottes, j’ai eu une idée. Je leur en ai parlé et voilà. Ça s’est passé aux chiottes. Chacun brûle un truc, parce que l’instru change.

Casey : Le but, c’était de prendre chacun une institution. Et puis après, Prodige c’est le côté plus nihiliste du truc, il ne brûle rien, il se crame la tête. On trouvait que c’était une bonne fin que ça termine là-dessus.

Vous avez en tête, à terme, le projet de produire des petits jeunes de votre entourage ?

Casey : Tu sais, produire, c’est un métier. Tu vois, il y a plein de gens qui aiment bien ça, c’est doux en bouche le mot « producteur ». Mais la vérité, être responsable de quelqu’un, c’est une vraie responsabilité. Et la plupart des gens qui produisent les soi-disant petits de quartiers, ça finit en embrouille. Tu ne peux pas promettre, faire rêver des gens…

Vîrus : Tu vois, Didier Deschamps, il est sélectionneur : il a arrêté, il ne joue plus. J’ai l’impression que le truc de « produire », c’est aussi un truc de « quand t’as arrêté »… Il ne faut pas tout mélanger.

AL : Je n’ai pas l’impression qu’il me soit arrivé quelque chose d’exceptionnel au niveau du rap, de devoir quelque chose à quelqu’un. Chacun a son histoire. T’es là, tu veux rapper, petit compte pas sur moi. C’est grave de la démagogie dans le rap. Reprocher à quelqu’un qu’il n’ait pas produit les petits de son quartier… pfff.

Vîrus : Moi, on m’a déjà dit vers chez moi : « Pourquoi tu m’emmènes pas dans tes ambiances ? » J’ai dit : « Mais il n’y a pas d’ambiance ! De quoi tu parles ? » (rires)

Quand on vous écoute, on a le sentiment que vous kiffez ce que vous faites, mais que ça vous pèse d’être assimilé à ce « milieu rap » ?

Casey : Tu es toujours foutu dans une case, associé à une étiquette… Par exemple, moi c’est le « rap conscient ». Ce n’est pas ce qui me dérange le plus l’association. Dans la mesure où tu n’as pas le contrôle dessus, je ne me prends pas la tête avec ça.

Prodige : C’est juste qu’on aime bien être entre nous. C’est surtout ça en fait. C’est la flemme d’aller à Paname, rencontrer des gens… On est bien entre nous.

« Moi, on m’a déjà dit vers chez moi : « Pourquoi tu m’emmènes pas dans tes ambiances ? » J’ai dit : « Mais il n’y a pas d’ambiance ! De quoi tu parles ? »  » VIRUS

Comment expliquez-vous ou justifiez-vous votre statut de rappeur auprès de proches qui ne connaissent pas le milieu ? Vous précisez le « type » de rap que vous faites ?

Casey et Prodige : Jamais ! On dit jamais qu’on rappe.

Vous faites de la musique ?

Casey et Prodige : Même pas !

Casey : Moi je dis que je suis au chômage.

Vîrus : Moi je mens, je dis que je suis en alternance, ou en contrat d’apprentissage.

Casey : Je ne parle pas de peura. J’aime bien, j’assume, ce n’est pas un souci. Un psychanalyste c’est pareil ; dès qu’il dit qu’il est psychanalyste, tout le monde vient « Ah bah explique-moi çi, ça… » Dès que tu dis que tu fais du peura, va falloir expliquer pourquoi tous les autres connards existent. C’est relou, je ne peux pas me justifier pour tout le peura. Donc du coup tu ne rentres même pas là-dedans. Les gens font leur culture sur la télé et la radio, donc déjà ils ont perdu d’avance. Et vu qu’ils ont l’impression de connaitre le rap parce qu’ils ont entendu la télé et la radio, c’est toi qui prend pour tout le monde. Du coup, c’est plus simple de ne rien dire.

Pour conclure, vous l’aviez dit chez nos confrères de l’ABCDR, vous aimez rigoler comme tout le monde. Vîrus a aussi dit dans un de ses titres qu’il en a marre des mêmes humoristes. Qu’est-ce qui vous fait rire l’Asocial Club ?

Casey : Je ne sais pas, la connerie ! Même ça je ne peux pas te répondre, parce que n’importe quoi me fait rire.

AL : « Le vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire » !

Prodige : Ah, il y a le truc là, « Bonjour tristesse ! » Le gars est fort, ça fait rigoler.

Casey : Même de dire ça, expliquer pourquoi on rit c’est chelou ! C’est comme ces gens qui disent « Oh tu sais, moi j’adore rire ! »… « Bah ris, con ! »

Vîrus : Moi je regarde « Le dîner de cons » quand j’ai envie de délirer. Même si je l’ai déjà vu, j’aime bien. Les humoristes, en vrai, c’est par rapport à une autre époque où tu avais du rire lié à du contenu. Là, le fait que le mec parle de sa belle-mère… Il y a énormément de mecs qui font rire sur du vide, même si des fois c’est bien ficelé. Avant, il y avait des keumés qui arrivaient à te faire rigoler avec un gros contenu, à l’époque de Coluche, de Desproges… Ca mettait un malaise. Il n’y a plus ce malaise. Ils ne gênent plus personne. C’est pour ça que le dernier « Marrakech du rire » là… J’ai vu le début quoi. Il n’y a tellement rien de gênant, que le rire fait trop rire des gens que je ne peux pas voir. « Bonjour tristesse », justement, c’est un des derniers trucs qui m’a fait délirer parce qu’il gêne. Il arrive avec un côté franchouillard, c’est gênant par rapport au discours et à ce qu’il dégage. Et c’est bien écrit.

« L’humour c’était mieux avant ? »

Vîrus : Non mais c’est qu’avant il y avait peut-être plus de liberté. Un mec comme Guillon il était gênant à un moment. Maintenant tous les mecs gênants, ils disparaissent. Même un mec comme Gainsbourg, il ne faisait pas de l’humour mais en vrai il en faisait, de l’humour.

AL : Il y a l’ombre de Dieudo qui plane là ! (rires)

Casey : Non, ce n’est pas une question piège.

Vîrus : Moi j’ai un plus gros problème avec les gens qui s’attachent à un humoriste qu’avec l’humoriste lui-même, par exemple pour Dieudonné. Des fois, il y a des artistes que je kiffe, j’irai jamais au concert parce que je vois la gueule des gens qui vont au concert, j’ai pas envie d’y aller. Lui, ça reste, et tout le monde le sait, le meilleur : la technique, l’écriture, niveau punchlines…

Casey : Moi j’ai aussi beaucoup de mal avec le fait qu’on nous fasse croire que le plus raciste de France soit un renoi ! Ils ont osé la faire celle-là ! Franchement, fallait le faire…

Vîrus : En même temps, ils disaient que le plus détesté c’est un Camerounais, et que le plus aimé c’est un Camerounais (NDLR : Yannick Noah).

Casey : La boucle est bouclée !

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