Melan – L’interview « Vagabond d’la rime II »

Le 1er mars, c’est une scène de gala qui était présentée par Tribus Urbaines à la Case-à-chocs de Neuchâtel. Nous avions en effet l’honneur d’accueillir Inglourious Bastardz avec comme prestigieuse première partie les Toulousains d’Omerta Muzik. Ce fut l’occasion pour nous de nous attabler un petit quart d’heure avec un Melan épuisé après 7 heures de route pour parler d’une année 2014 qui sera chargée pour lui avec les sorties de Vagabond d’la rime II pour le 28 avril prochain, et son premier album La vingtaine prévu pour septembre.

Pour nos lecteurs qui ne connaîtraient pas le jeune Toulousain, c’est à Paris qu’il grandit avant de déménager vers la ville rose à l’âge de 13 ans et de gratter ses premières mesures. Les choses prennent forme lorsqu’il recroise Diaz, un ami d’enfance perdu de vue, qui s’était entre temps pris d’affection pour les pads. Il intègre donc Omerta Muzik et sort Vagabond d’la rime, sa première mixtape contenant 20 titres solo, vers fin 2012 et toujours disponible gratuitement sur le site d’Omerta Muzik. Quelques mois plus tard sort A contre temps, premier album d’Omerta Muzik également en téléchargement gratuit.

Tu viens de Paris à la base, qu’est-ce qui change entre Paris et Toulouse au niveau du hip-hop ?

À première vue je dirais pas grand chose, j’ai rencontré des gens biens et des enfoirés aux deux endroits. J’ai déménagé à 13 ans donc j’ai commencé à faire du hip-hop à Toulouse donc j’ai pas connu le début là-haut. Après je suis remonté vivre à Paris plusieurs fois et ça a l’air un peu plus compliqué, tout le monde se marche dessus, y’a beaucoup de monde et tout le monde veut faire son truc en même temps.

Depuis quelques années on voit vraiment la scène toulousaine qui éclate. Comment c’en est venu à là selon toi ?

Pour ma part j’ai accepté les propositions de concert qu’on m’a faites. J’ai toujours conservé l’idée que je faisais mon son, ma passion. Je suis toujours resté concentré sur ma vie avec le rap à côté et j’ai jamais essayé de bousculer les choses pour que la scène toulousaine éclate. J’ai toujours fait mon truc dans mon coin et à force d’être pote avec ceux avec qui je suis pote maintenant, des gens qui nous font faire des scène toujours plus grandes, ben ça fait évoluer.

Comment s’est formé Omerta-Muzik ?

À la base c’était Enro, Djé et Diaz, trois beatmakers et un rappeur, Capdem qui étaient potes et qui taffaient ensemble, donc ils ont monté un groupe. Après j’ai recroisé Diaz que je connaissais plus jeune comme j’te l’ai dit et on a commencé à être tout le temps ensemble, il m’a présenté son groupe et comme ça a collé ça s’est fait tout seul et c’est pareil pour les autres membres qui ont rejoint après. Maintenant on peut dire que c’est une famille.

Est-ce que tu peux nous parler de ton premier album La vingtaine qui va sortir cette année ?

Je pense qu’il y a un peu de tout. J’ai essayé de collaborer avec les proches. Donc Omerta et deux trois potes que je vois souvent ou que j’apprécie beaucoup. C’est des gens avec qui je m’entends très bien humainement avant tout. L’ambiance elle sera dans la continuité du premier extrait La vingtaine. Dans la variation des thèmes il y a un peu de tout, ça sera pas gai tout le temps.

On retrouvera qui à tes côtés ?

Donc aux prods y aura Enro, Diaz, Bast, Mani Deïz, Swed, Dakeyz Nation, Djé, Metronom, A.Z, moi-même et peut-être Toxine. En feat y’aura Rilcy, Selas, Capdem et Fadah d’Omerta, Polska, y’aura Fhat-R de Bordeaux, Anton Serra, Demi Portion et 10vers sur un son. Je sais pas quels sons je vais enlever et lesquels je rejouterai.

Tu vas sortir « Vagabond de la rime II » avant ça. C’est important pour toi de pas jeter des sons ? Finalement comment vois-tu la différence entre un Street-CD et un album ?

Ça me permet plus de liberté. Je prétends pas arriver avec un projet concret. J’ai plus de libertés dans les choix. J’ai pas cette obligation d’avoir une ligne directrice. Si par exemple j’ai envie de faire un son avec un pote que je vois pas souvent pendant une soirée je le mets dedans. Les trois quarts des sons c’est des sons que j’ai fait y a longtemps et y a des trucs que j’ai pas forcément envie de mettre sur un album. C’est pas travaillé et concret. Je peux me permettre de lâcher tout ce qui est en plus.

Sinon est-ce qu’il y a des autres projets solo du crew ?

Ouais chacun a ses petits projets. Y en a qui mettent plus de temps que d’autres mais Fadah notamment il a pas mal de petits projets concrets sur lesquels il avance. Les autres ont tous un petit projet en tête et chacun y va à son rythme.

Melan ça vient d’où ?

C’est un anagramme de mon prénom, Manel, tout simplement.

Merci pour cette interview, un mot de la fin ?

Morbiflette !

Vagabond de la Rime II : sortie le 28 avril

Melan - Vagabond de la rime II

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager avec les petites icônes ci-dessous, et à rejoindre la page facebook ou le compte twitter du Bon Son.

Partagez:

Xav

Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.