Live report : Droogz Brigade, Le Gouffre & L’indis à la Dynamo (Toulouse) – le 08/06/13

La Dynamo. Une institution en terme de rap indé à Toulouse. Tous les mois, cette salle de 250 personnes environ reçoit des plateaux mélangeant scène toulousaine et nationale. Avec des assoss’ comme CMF, NRS et désormais Air De Zoo, qui proposait le 8 juin dernier son premier plateau.

22h : Droogz Brigade ouvre le show avec l’énergie et le débit microphonique qu’on leur connaît. En 50 minutes, Sad Vice, Staff l’instable, Rahma le singe et Al Tarba auront réussi le tour de force de passer d’un public un peu clairsemé à une fosse compacte et prête à pousser la chansonnette avec eux. Les copains Stick et Pedro de Paper Street viennent lâcher un couplet, et la température monte petit à petit pour ce set joué à domicile. Les titres phares du groupe défilent, avec en vrac et dans le désordre : Fil de paradis, Molodoï Gloupide, Montée de vellocet, Voyage au bout de la nuit ou encore The Sadists, tiré de l’album commun d’Al Tarba et Lord Lhus sorti en février dernier. Le set, rythmé par les prods envoûtantes d’Al’Tarba, se terminera en apothéose sur Retour à l’âge de pierre. Cinq longues années se sont déroulées depuis la sortie de leur EP Dissection en 2008, mais les Droogz sont sur une tape et un album programmés pour les mois à venir.

23h : Quand Le Gouffre se déplace, c’est en famille. L’équipe de Corbeil-Essonnes arrive donc à 10 sur scène, et le public semble conquis d’avance. Et si certains n’étaient pas acquis à leur cause, « Chameau » aura vite fait de dissiper les réticences : le membre de l’équipe, affublé d’une bombonne de bière dans le dos, distribuera de la bière dans la foule pendant tout le set à l’aide d’un mini-karsher. Rajoutez à cela des exclus de Marche Arrière et de L’apéro avant la galette, des passages solos des différents membres, une parenthèse spéciale Katana (d’Unité de Feu) et vous obtenez un joyeux bordel. Un open mic avant l’heure vient clôturer leur set, après un Triste théâtre de Char repris par le public… Gabz, Char, L’Affreux Jojo et leurs compères laissent la place aux 10′ après l’heure de jeu.

Le Gouffre - Le Bon Son

0h : Quand L’indis déboule en compagnie de Lavokato, l’impression de contraste est grande, le style différent : une occupation de la scène à deux, et une complicité entre les frères qui saute aux yeux. L’expérience se ressent aussi dans le contact avec le public, la gestuelle, les automatismes… Un show carré, qui fera oublier les quelques erreurs de la selecta sur ce set, qui aura quand même officié une grande partie de la soirée. Pas de surprises au tracklisting, mais un enchaînement efficace, de Mes classiques, introduit par son couplet issu du remix, à Code Barre, en passant par une bonne brochette de titres tirés de l’album Mon Refuge, ainsi que le classique On se reverra là-haut interprété par les deux frangins. Et en parlant de frangin, Lavo ne se contentera pas de faire les backs, assurant quelques couplets remarqués, dont un petit accapela datant de 1997 (on vous laisse reconnaître le titre). Leur set se terminera sur « AB Pi R », après une vingtaine de titres et plus d’une heure de show.

1h15 : Arrive enfin l’open mic annoncé depuis le début de la soirée. De nombreux MC’s de la scène locale viennent lâcher leurs 16’, aux côtés des membres du Gouffre qui semblent ne plus vouloir quitter la scène. Un joyeux désordre encore une fois, qui prendra fin aux alentours de 2h…

Bref, une soirée qui valait bien les 8 euros de droit d’entrée… Une mention spéciale au photographe, dont l’équilibre s’est montré plus incertain à mesure que la soirée avançait. Il nous tarde de voir les images.

Plus de vidéos de la soirée : independrap / Souitch

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4 commentaires

  • Hey Lebonson ! En parlant de son, t’aurais pas un peu oublié de dire qu’il était mal réglé ? Trop fort, des aigus qui saturent, les lyrics incompréhensibles… C’est pas parce que t’as 10 mecs qui te filent de la bière en gueulant dans leur micro que le live est bien… Quant au « DJ », un ipod aurait fait l’affaire… Pour moi on a pas eu le droit à un concert de Hip-Hop mais plutôt a une banale représentation de rap… C’est bien dommage parce que la dynamo nous a habitué a beaucoup mieux… Je pense notamment à Illspokinn ou à la soirée TOULOUSE SUPPAFLY #5 ou la le vrai esprit du Hip-Hop était présent. J’fais quand même un gros big up à Air de Zoo pour l’orga et leur bonne humeur. Peace !

    • Cette programmation c’est un certain registre de rap, qu’il vaut mieux apprécier pour aller assister au plateau… Moi perso j’ai tout bien compris, j’ai trouvé le son correct, et si tu lis bien, je mentionne les erreurs de la « selecta ». Une bête d’ambiance pour ma part, et un big up à Air de Zoo ! Peace

  • ton com’ est assez « dur » , heureusement que tout le monde n’a pas interprété cette soirée avec la même amertume .
    tous les avis sont intéressant a entendre.
    en ce qui concerne le « dj » >> ce n’est pas vraiment mon domaine, je voulais juste qu’il y est un fil conducteur , les droogz et le gouffre sont deux équipes que je suis depuis un moment, c’était une soirée placée sous le signe de la bonne ambiance, entre « famille »
    c’était également une toute première pour l’asso… ainsi que pour moi !! je ne bosse pas du tout dans ce domaine et je pense d’ailleurs pas trop mettre « chier »
    je penserai à m’améliorer 😉 et espère une évolution positive de ta critique

    a bientôt pour de nouvelles dingueries !!

    peace 🙂

    • Salut !
      C’est vrai que mon commentaire est un peu dur, je m’en excuse, ce n’est en aucun cas mon but de rabaisser les artistes, enfin je vois que tu le prends de la bonne façon et c’est bien je t’en remercie. Les raisons de mon « coup de gueule » c’est que je trouve que les soirée représentant l’esprit du Hip-Hop à ses origines sont de plus en plus rares… Je reproche a certains MC de se lancer dans le rap sans savoir ce que c’est, d’où il vient et sans être des musiciens… Ça peut plaire à un public « novice » mais pour les gens qui aiment et passent du temps a étudier le Hip-Hop c’est souvent décevant… A l’époque il était inconcevable de voir un concert Hip-Hop sans qu’il y ai un vrai DJ capable d’utiliser ses deux platines et de mettre le feu avec… Cette époque me manque. je dois juste être un vieux con nostalgique de la grande époque MC Solaar, Menelik, Fabe et autre Minister AMER…

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