L’Hexaler : l’interview

L’Hexaler a fait parler de lui le mois dernier avec son clip « La révolte des mots ». Il est cependant loin d’en être à son coup d’essai, puisqu’il a plus de 15 ans d’activisme Hip Hop dans les pattes. Le Bon Son a voulu savoir ce que préparait le rappeur de Liège, rencontre avec L’Hexaler :

Le Bon Son : L’Hexaler, peux-tu te présenter aux lecteurs du Bon Son qui ne te connaîtraient pas, et nous faire un petit récapitulatif de tes différentes sorties ?

L’Hexaler de Liège en belgique, actif dans le hip hop belge depuis bientot 15 ans. J’ai sorti une démo avec mon groupe SPK (S-Prit Kritik) en 2005, une démo solo « L’Hexaler, la démo » en 2007, « Lab’oratoire » avec la Fine Équipe en 2008, et « L’Hexalourd : le prologue » en 2009. Et la suite arrive prochainement…

D’où vient ton blaze ?

Au départ, le blaze c’était juste Exal (Alex à l’envers) qui me servait pour le tag, etc… Puis au fil du temps c’est devenu L’Hexaler. S’exhaler signifie: s’exprimer librement. Que demander de mieux comme blaze ? Pour un gars qui passe son temps à écrire…

Parle-nous un peu de ton crew, la Fine Équipe :

Au départ j’avais un groupe (SPK), puis j’ai commencé à bosser en solo et à bouger de plus en plus mais toujours sans réelle structure. En 2005 j’ai rencontré Bilbok (concepteur musical) qui vient de Paname. On s’est rapprochés en peu de temps et on a décidé de commencer à bosser ensemble et de fonder une petite équipe (la Fine Équipe) afin d’alourdir et de mieux gérer les projets. Depuis on bosse sur chaque projet ensemble, que ce soit de son côté ou du mien, c’est la même…

Ton dernier titre, « La révolte des mots » (voir « 10 Bons Sons en juillet 2012 »), annonce ton retour, c’était important pour toi de revenir avec un message social fort ?

Non pas du tout, je m’engage toujours à fond dans ce que je fais. Le rap m’aide réellement a décompresser, je me fais plaisir en écrivant… et en vrai je ne me sens pas faire passer un message social fort. Je parle juste du monde qui m’entoure ouvertement et sans tabou. Beaucoup me parlent de mon retour mais je ne suis jamais parti et je ne suis jamais revenu. Ça fait bientôt quinze ans que j’écris et je n’ai jamais arrêté mec. C’est juste que je ne suis pas là pour m’afficher. Mais pendant tout ce temps je me suis fait plaisir, j ai accumulé pas mal de morceaux et donc voilà, il y a un tas de projets qui vont arriver d’ici peu de temps.

Il annonce un projet en suivant ?

Oui, la suite de « L’Hexalourd : Le prologue ». Je suis en train de bosser sur une succession de projets : « L’Hexalourd : le livre avant l’album » que je mets sous forme de chapitres. Là, le premier chapitre « À l’heure qu’il est » va arriver pour l’automne. Il sera rapidement suivi du chapitre deux qui est sur le point d’être bouclé aussi, et encore d’autres petits projets entre temps.

La première fois que je t’ai entendu c’était sur le titre « Les Playoffs » avec Furax. On te voit d’ailleurs régulièrement poser à ses côtés, comment s’est faite la connexion avec Toulouse ?

Je bossais avec un ami beatmaker de Liège y’a quelques années (Le Ptifa) qui était déjà en contact avec Fu. Il nous a mis en contact, puis ça s’est fait au feeling. On a écrit « Les Playoffs » très vite et depuis on se voit régulièrement, c’est devenu plus qu’une histoire de rap. Toute la clique Bastard Prod et ensuite la Bim Bam Prod avec 10vers sont devenus des amis avec le temps. Donc c’est normal qu’on pose souvent ensemble, que ce soit pour mes projets ou les leurs…

Comment vois-tu la scène rap belge ? Scylla nous disait en interview qu’il manquait de véritables structures pour prendre en main les différents talents, partages-tu cette impression ?

Oui il a raison, en réalité c’est parce qu’il y a une grosse partie du mouvement d’aujourd’hui qui se réfère beaucoup à la France et qui cherche à s’exporter à la place de créer de vraies structures ici chez nous. En vrai tout le monde veut rapper et veut de l’argent et tout ce qui va avec, et donc du coup y’a peu de gens pour prendre les choses en mains et faire avancer le mouvement. Chacun a sa petite équipe et ne se soucie pas de faire avancer les autres…

Comment t’es tu retrouvé sur le projet « Inglourious Bastardz », et quelle a été ton implication ?

C’est Furax qui m’a appelé un jour en me disant qu’il fallait que je vienne en Suisse, qu’il y avait du lourd en préparation. Et donc normal j’ai pris mon sac et j’ai été taper avec l’équipe. En vrai il y a le noyau dur d’Inglourious avec Fu, 10vers Jeff, Swift et les gars du Rootscore (Neka, Menshen, M.etik et Amanite). Mais après on est quelques uns à être là autour du projet et à suivre ça de près.

D’autres trucs à annoncer ?

Non mec mis à part que les projets arrivent bientôt. Les gens peuvent se tenir au courant sur les facebook Hexaler Hexal et L’Hexaler Officiel, voilà tout.

Le mot de la fin :

Que le Hip Hop vive en paix.

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« L’Hexalourd – À l’heure qu’il est » : sortie le 14 septembre.

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